La Vie En Conserve

Cet article est inspiré d’un texte de Jean Giono que j’ai lu récemment. A sa lecture, j’ai eu cette drôle d’impression, que ma vie se réduit à une multitude d’émotions enregistrées.
Prenant quelques exemples de départ : nous préférons écouter de la musique enregistrée, que d’aller voir des musiciens en chair et en os !
On regarde une pièce de théâtre dans notre téléviseur, alors qu’elle s’est jouée il y a peu de temps à quelques kilomètres de chez nous.
On pense voyager à travers une émission, connaissant une ville, des ruelles où on n’a jamais mis les pieds, un café où on n’a jamais prit de café, préférant cela que d’aller se balader, ou prendre la voiture vers une destination de notre choix.
Toutes ces choses enregistrées, et conserver pour notre plaisir, nous éloignent de la vraie vie, des sensations qui peuvent être les nôtres et non pas un vécu par procuration.
On ne s’offre plus cette fraîcheur de découvrir les choses par nous même, nous nous laissons aller à la passivité d’une vie sans saveur.
Si vous regardez un film à la télé et qu’on vous demande le lendemain qu’est ce que vous avez fait hier, vous répondrez : rien !
Si la veille vous aviez vu le même film au cinéma, vous auriez répondu : je suis aller au cinéma, et ce moment ce transformera dans votre mémoire comme étant un événement particulier, et non plus une monotonie de tout les jours.
On étudie aussi par des enregistrements, au lieu d’aller voir des personnes qui peuvent nous transmettre un savoir patiemment acquit. Et le sage proverbe me revient en mémoire
« Cheikh bla cheikh, mahou cheikh »
« Un maître sans maître n’en n’est pas un »
C’est tout un héritage que de connaître un art, un métier. On ne s’improvise pas juste en consultant El Cheikh Google, de posséder un savoir juste en le lisant.
Le texte que j’avais lu m’a donné à réfléchir et je suis entrain de voir, dans quelle mesure je pourrais arrêter ma vie en conserve, et commencer à vivre sans réserve.