«La vidéosurveillance dans nos stades avant la fin de la saison»

Invité hier du forum de Liberté, le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a estimé que la violence dans les stades a atteint un seuil intolérable avec le décès tragique du joueur de la JSK, Albert Ebossé, tout en regrettant le manque de prévention contre ce phénomène à tous les niveaux. Le ministre qui a présenté à l'occasion son projet de feuille de route qui comporte des mesures strictes pour endiguer la violence dans le football, a longtemps insisté sur la généralisation de l'installation de systèmes de vidéosurveillance au niveau de tous les stades qui abritent les rencontres de football des Ligues professionnelles 1 et 2. «La vidéosurveillance sera installée dans tous les stades avant la fin de l'actuel exercice», promet Tahmi qui annonce dans la foulée que l'Etat prendra entièrement en charge le financement de cette opération.«Les clubs n'ont pas les moyens d'installer ce matériel dans les stades pour la simple raison que le coût d'une seule caméra revient à 4 milliards de centimes», a-t-il justifié. Par ailleurs, le ministre des Sports a estimé que la création du fichier national des personnes interdites d'accès aux infrastructures sportives permettra de réduire sensiblement le phénomène en question. «Les fauteurs de troubles, qui seront désormais identifiés, ne mettront plus les pieds dans les stades», assure le ministre. Revenant sur le triste épisode du décès d'Ebossé, Tahmi n'a pas omis de relever de fautes graves décelées dans l'organisation du match JSK - USMA. «Je me demande comment on a pu introduire toutes ces pierres dans les tribunes 'Qu'on nous explique pourquoi les gradins 6, 7 et 8 ont été ouverts au public en deuxième mi-temps alors qu'ils étaient fermés depuis longtemps, qui a pris cette décision '», s'est-il interrogé, tout en promettant de sévères sanctions contre tous ceux qui ont un lien avec cette tragédie. «Il faut situer les responsabilités dans cette affaire et tous ceux qui sont à l'origine de ce drame doivent être sévèrement punis.»