Algérie

«La victime n'avait pas l'intention de passer à l'acte» Affaire de la femme qui s'est immolée par le feu à Oran


«La victime n'avait pas l'intention de passer à l'acte»                                    Affaire de la femme qui s'est immolée par le feu à Oran
Les habitants du quartier de l'Hippodrome, à Saint-Eugène, sont toujours en état de choc suite à l'immolation par le feu de leur voisine, jeudi dernier, vers 11h.
Toutefois, dans le quartier, les langues commencent à se délier. D'après les témoignages qu'on a pu recueillir hier, tous les voisins sont unanimes : la victime n'avait aucunement l'intention de se donner la mort par le feu. En s'aspergeant d'essence, elle voulait, en vérité, seulement intimider l'huissier, qui était accompagné d'un policier, et l'obliger de ce fait à rebrousser chemin. «Je ne la connais que trop bien, nous dit un de ses voisins, elle et moi avions de bonnes relations. Telle que je la connaissais, elle n'était pas femme à se suicider.» Un autre, abondant dans ce sens, dira : «Quand l'huissier est arrivé devant sa porte, il a senti l'odeur de l'essence et s'est alors rétracté, mais le policier qui l'avait accompagné, lui, a cru bon de se jeter sur la victime, de ce fait, par inadvertance, le feu a pris, mais il ne peut s'agir que d'un malheureux accident.»
Le policier en question, touché par les flammes aux bras et au cou, serait toujours hospitalisé au CHU d'Oran. Autre victime de cette scène malheureuse, le fils de la victime. Agé d'à peine trois années, en voyant le feu s'emparer de sa mère, le malheureux bambin a sauté sur elle. Gravement atteint, ses jours, d'après les voisins, ne sont pas en danger. Il se trouve toujours au pavillon des grands brûlés du CHU d'Oran. Toujours d'après le témoignage des voisins, ce serait un homme, chauffeur clandestin de son état, qui lui aurait procuré l'essence la veille du drame, à 1h du matin. Agée d'une trentaine d'années, la victime, G. M., divorcée, avait à sa charge deux enfants, âgés de 6 et 3 ans.
Sans emploi, elle vivait grâce à la pension que lui versait son ex-mari. Ses voisins lui venaient également en aide pour pouvoir joindre les deux bouts. A la mort de ses parents, cette mère de famille a hérité d'une somme d'argent, qu'elle avait décidé d'investir en achetant par désistement un appartement à 210 millions de centimes. Mais G. M. ne savait pas que la propriétaire de l'appartement était sous le coup d'une expulsion, et cela pour avoir acheté l'appartement par désistement elle aussi, et à l'insu du propriétaire initial.
Quand il a eu vent de l'affaire, ce dernier n'a pas tardé à porter plainte et obtenir gain de cause.
Mais ce n'est qu'une fois installée dans l'appartement que G. M. apprit les dessous de l'affaire. En somme, elle comprit qu'elle était victime d'une escroquerie. La menace de s'immoler par le feu était pour elle l'ultime recours pour dissuader l'huissier de procéder à son expulsion. Or, ce qui ne devait être qu'une menace a bel et bien fini par avoir lieu. A noter enfin que son second enfant, l'aîné, est actuellement pris en charge par les voisins.
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