La viande toujours inaccessible pour les petites boursesLe Ramadhan est chez plus d'un commerçant une occasion pour bousculer les «jeûneurs» les harcelant en leur imposant des prix à donner le tournis.
«Il n'y aura ni disette ni spéculation durant ce mois de Ramadhan.» C'est ce qu'a affirmé la direction de wilaya du commerce annonçant que le «marché local sera suffisamment approvisionné loin de toute surenchère». Dans le sillage des actions décidées et mises en oeuvre par ladite direction, l'on saura que le marché local d'Oran sera ravitaillé d'une quantité de plus de 5000 tonnes de viandes rouges surgelées et fraîches. Autrement dit, cet approvisionnement sera régulier de sorte à permettre au consommateur de bénéficier des viandes importées essentiellement de l'Inde, du Brésil et d'Espagne.
Une telle politique porte dans ses dimensions la mise à plat de toute velléité visant, tel qu'il a été d'usage dans le passé, la pénalisation du marché, tout comme l'on a trop tablé sur la hausse des tarifs de cette chair tant demandée durant ce mois, connu pour sa forte consommation. Ceci dit, la politique entérinée dans ce sens va répondre aux besoins des citoyens en matière de viandes rouges. C'est du moins ce que plaident les responsables du commerce, ayant jugé utile de prendre la situation en main, en anticipant les événements à la faveur desdites mesures qui ont été prises. Qu'à cela ne tienne. Car, d'aucuns n'ignorent l'état de fait très souvent imposé par des «charognards» se transformant en bouchers, pendant le mois de Ramadhan, dans le seul but de «perturber» la retenue du client en bousculant les «jeûneurs», les harcelant en leur imposant des prix à donner le tournis «Fini donc cette période», mise-t-on au niveau de la direction du commerce, ayant fixé plusieurs règles à suivre dont notamment la fixation du prix de la chair animale dont le seuil oscille entre 700 et 750 dinars le kilo pour les viandes surgelées et entre 900 et 1000 DA pour les viandes fraîches.
Le Ramadhan se présentant comme mois d'importants dividendes à tirer, la direction du commerce a pris ses dispositions, en mobilisant des équipes, chargées de passer au peigne fin le marché local, en le contrôlant rigoureusement. Ainsi donc, les entrepôts des gros commerçants et des importateurs feront l'objet de visites inopinées dans les différents commerces spécialisés dans la viande.
Ce bloc de mesures sera mis en oeuvre, communément par l'Union générale des commerçants et artisans algériens, en large collaboration avec l'Association des consommateurs, ayant d'ores et déjà lancé, dimanche dernier, la première action consistant en la sensibilisation sur l'adoption des prix de référence de quelques produits de large consommation.
Celle-ci porte le sceau des prix des légumes et des fruits au niveau du marché de gros des fruits et légumes d'El Kerma, ainsi qu'au niveau de quelques marchés de détail.
La direction du commerce avance que «cette action concerne, en premier lieu, les produits importés comme les viandes rouges, les fruits secs tels les raisins secs, pruneaux, les abricots et les bananes, en plus des légumes de large consommation comme la pomme de terre et l'oignon, ajoutant que cette opération se poursuivra jusqu'à la fin du mois sacré.
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Posté Le : 07/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AïT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com