Ainsi donc la mort de Sofiane Loukar n'est pas due à un problème cardiaque mais des suites de sa chute à la suite d'un duel avec son propre gardien lors de la rencontre de Championnat de la Ligue 2 «amateurs» contre l'ASMO ayant provoqué un traumatisme crânien.Cette justification émanant de la LNFA aggrave le cas de ceux en charge de la santé, la vie même, des joueurs sur et en dehors des terrains, à l'entraînement, pendant la préparation et durant la compétition. En proposant les moyens adéquats à une telle couverture médicale que suppose la pratique du sport de haut niveau, du sport tout court. Un défibrillateur n'étant qu'un parmi tout un arsenal léger qu'un club prétendu structuré, professionnel ou amateur, doit avoir. Et dans le cas de cette mort subite du capitaine saïdi, beaucoup de choses n'étaient pas réunies, pas seulement le défibrillateur. D'abord, et avant tout, un médecin qui sache que depuis peu, la Fifa interdit formellement à un footballeur victime d'une commotion cérébrale, de revenir immédiatement sur le terrain afin de poursuivre le match. Et il semble bien que personne dans le stade ne savait dans quel état feu Sofiane Loukar a pu courir, taper dans le ballon et faire des coudes pendant les dix minutes qui ont suivi son duel avec son gardien qui a provoqué sa chute et, comme le précise la LNFA dans son rapport mis sur son site officiel, provoqué un traumatisme crânien. Il ne faut pas, dans ce cas de figure, être sorti des grandes écoles de médecine pour savoir si quelqu'un victime d'une chute a un traumatisme crânien. Sur Google, on peut surtout lire que «le diagnostic de traumatisme crânien peut être évident lorsqu'il est signalé par la personne concernée consciente au sortir de la perte de connaissance, ou par l'entourage, ou suspecté chez une personne inconsciente devant une plaie, une contusion ou une ecchymose importante du cuir chevelu». élémentaire comme cours de médecine qu'un praticien peut apprendre sur le tas. Juste en suivant des cours de sauvetage chez les...scouts. Or, vendredi au stade Habib-Bouakeul, personne ne s'est douté que Sofiane Loukar est revenu sur la pelouse avec un traumatisme crânien. L'intervention des soigneurs des deux équipes a eu lieu ensuite avec des moyens de réanimation «naturels», comme le massage cardiaque manuel ou par le bouche-à-bouche, alors que la mise à disposition du défibrillateur est exigé par la réglementation au club hôte. Il fallait donc le transférer d'urgence à l'hôpital le plus proche. Une ambulance était disponible sur site (stade Bouakeul), mais il semble bien, et les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux le montrent, que l'évacuation a mis du temps à s'opérer. Sofiane Loukar était déjà entré dans un état de coma profond duquel il n'est jamais revenu, perdant la vie lors de son transfert à l'EHS d'Oran. Sans vouloir accuser une partie pour protéger un système de santé déstructuré, il faut juste mettre en évidence les approximations des décideurs du sport dans la mise en place d'un circuit de médecine sportive compétitif au sein du MSN. Faut-il oublier les cas de dopage signalés çà et là, ceux de la consommation de psychotropes, de drogues dures et des faux tests PCR produits par les clubs de football devant le délégué Covid dont certains ne daignent même pas porter ce manquement à la réglementation sur les rapports officiels ' Non, messieurs de la LNFA, de la LFP, de la FAF, du MJS et de l'Algérie toute entière, Sofiane Loukar n'est pas mort des suites d'un «simple» traumatisme crânien, pas d'un arrêt cardiaque subit non plus. Mais tout simplement d'une négligence coupable de tous ceux censés veiller sur la santé du citoyen lambda, sportifs, travailleurs dans les chantiers ou patrons d'entreprise qui crèvent à cause du manque de bon sens et d'humanité. D'autres Sofiane Loukar mourront...
M. B.
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Posté Le : 27/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Bouchama
Source : www.lesoirdalgerie.com