Algérie

La vérité pour parer à l'intox



Le ministre de la Santé Mokhtar Hasbellaoui
Le ministère de la Santé estime avoir cédé sur plusieurs points importants, notamment à travers la réduction du nombre de spécialités concernées par le service civil.
Face à l'impasse qui ponctue les négociations avec les médecins résidents, le ministre de la Santé a rendu public hier un document faisant état de la série de propositions conçues par la commission intersectorielle chargée de prendre en charge les revendications des grévistes. A propos du service civil, la commission a été catégorique et a refusé la suppression de son caractère obligatoire, comme exigé par le collectif du Camra. Cette demande ne peut être satisfaite au motif que le service civil est «une obligation instituée par un dispositif législatif qui a pour objectif de répartir les potentialités humaines qualifiées à travers le territoire national, dans une démarche de solidarité nationale», est-il signalé. Le ministère indique que les modifications qui ont été apportées sur ce point-là, sont «la modulation de la durée du service et la réduction de la liste des spécialités concernées» ainsi que le «zoning». La commission juge que «ces dispositions conduiront inéluctablement à une disparition du service civil». Autre doléance sur laquelle la tutelle a répondu favorablement. Celle de la prime d'installation dont la valeur est évaluée à 20.000 dinars, tout en rappelant que cette prime existe déjà pour les fonctionnaires et agents publics qualifiés exerçant dans les wilayas de Tindouf, Adrar, Illizi et Tamanrasset. Pour ce qui est des examens du Dems et nationaux de 1ère année, il est stipulé que le dispositif actuel, basé sur les évaluations théorique et pratique, reste maintenu. Autre point crucial de la plate-forme des revendications des médecins résidents, celui de la révision de leur statut. La commission a ainsi répondu à cette requête: «La révision du statut des résidents en sciences médicales sera faite une fois ce dossier ouvert par le gouvernement au même titre que l'ensemble des corps de la santé.» Par ailleurs, s'agissant des doléances en rapport avec le droit au regroupement familial, le logement, le droit à la formation continue ainsi qu'à la prise en charge du transport, et qui sont des dispositions réglementaires, mais qui ne seraient pas appliquées, la réponse de la commission est l'engagement de la tutelle afin de les appliquer. Quelques points de la plate-forme de revendications ont été jugés «non réglementaires» par la commission tels que «la promotion dans le grade immédiatement à la fin de la période du service civil» et «la signature d'un contrat entre le médecin spécialiste et son établissement». deux points rejetés par ladite commission. Pour le moment, en dépit de certaines propositions tangibles, le blocage réside notamment au niveau de la revendication phare des médecins résidents, à savoir l'abrogation du service civil. En ce qui concerne le reste des garanties accordées par le ministère de la Santé, les blouses blanches pointent du doigt leur caractère vague. Pour sa part, la tutelle a fait savoir que le fait de rendre publique ces propositions permettrait de mettre fin «à la désinformation et l'intox qui ont pris des proportions inacceptables». La tutelle estime avoir cédé sur plusieurs points importants, notamment à travers la réduction du nombre de spécialités concernées par le service civil. Et ce, en sus, de la prime d'installation et de possibilité de regroupement familial pour un couple de médecins.


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