Algérie

La vérité des pâmoisons



Jusqu'à quand les Algériens doivent-ils rester près de leur porte-monnaie et se préoccuper seulement de leur pitance quotidienne pour abandonner tout le reste à la «baraka» d'Allah ' Ces chaînes interminables devant les épiceries pour un sachet de lait font mal à l'image du pays, pourtant engagé dans une profonde remise à plat des tares et avatars dont il pâtit depuis longtemps.Constat qui donne une grosse migraine à plus d'un Algérien, ce légume du pauvre a encore atteint, hier mercredi, les 130 DA le kilogramme dans certaines régions du pays. La semoule a aussi disparu des étals, se plaignent les boulangers tout comme le commun des consommateurs. Sommes-nous conscients que la marmite nationale est convoquée au menu des plus hauts responsables de l'Etat, dès l'arrivée du mois de toutes les agapes ' Il n'y a rien à dire, le pays semble pâtir plus du remède que du mal. Sinon, comment dégoupille-t-on cet épais mystère algéro-algérien qui voudrait qu'à chaque fois que le mois de tous les soucis pointe le bout de son nez, la mercuriale s'arrache les cheveux... à en perdre raison ' Quelle est donc cette mouche qui nous empoisonne le sang pour nous retrouver, à chaque fois, ramer contre le courant pour se fatiguer les bras et couler comme un caillou au fond d'une eau fangeuse ' Dans moins d'un mois, les Algériens vont jeûner, au sens stomacal du mot.
L'on nous susurre que des quantités «gargantuesques» de produits alimentaires sont stockées dans les tombereaux de la République, alors qu'en même temps, et sous les cieux du même pays, manger à sa faim devient la première priorité de l'Algérien d'en bas. Les revers auront des médailles qu'ils seront des champions olympiques sous nos cieux, avec ce paradoxe bien de chez nous: ce n'est pas notre ventre qui dépend de ce que produisent nos terres mais c'est juste nos estomacs, plus grands que nature, qui courent à perdre haleine après celui qui détient les clefs du garde-manger national.


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