La vente des instruments de Meyssonnier : une provocation des néocolonialistes

Abdelhamid Salakdji, son président qui ne veut passer sous silence un tel agissement qu'il considère comme une provocation. «On fait appel à  la conscience du peuple français pour condamner la passivité de son gouvernement qui ferme l'œil sur la vente aux enchères à  Paris d'une partie des 350 outils utilisés par Fernand Meyssonnier et ses tortionnaires, pour la torture et la tuerie des Algériens durant la colonisation. Celle-ci titille encore et toujours certains nostalgiques d'une époque révolue. Nous appelons la société française à  réprouver une telle action initiée par des cercles qui veulent remuer le couteau dans une plaie qui ne s'est toujours pas cicatrisée», dira le numéro un de la fondation. «Â Nous sommes indignés par un tel acte s'apparentant à  une provocation qui précède la célébration du 50e anniversaire de notre indépendance arrachée au prix fort. Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette basse et vile besogne qui n'est pas fortuite. D'autant plus qu'elle intervient à  un moment crucial des présidentielles françaises. Devant ce gravissime fait, la fondation du 8 Mai 1945, qui ne peut rester de marbre, interpelle le gouvernement algérien et les forces vives de la nation pour faire échouer un tel projet qui n'honore pas ses auteurs», martèle notre interlocuteur qui enchaîne : «Des démarches auprès du gouvernement français doivent àªtre entreprises dans ce sens. Rien que pour déjouer l'ignoble plan de ces lobbys néocolonialistes qui essayent par tous les subterfuges de raviver des haines enfouies. Que ces lobbys sachent que l'Algérie du cinquantenaire n'est pas celle de 1830», précise en guise de conclusion Abdelhamid Salakdji.