La vente des billets tourne à l'émeute à TchakerDe nombreux blessés aux abords du stade

Comme il fallait s'y attendre, la vente des billets du match barrage Algérie - Burkina Faso, qualificatif au Mondial brésilien, a provoqué hier une grande cohue au stade Mustapha-Tchaker, où au moins 20 000 personnes venues des quatre coins du pays avaient pris d'assaut tôt la matinée la ville des Roses en vue d'acquérir le fameux sésame.Dès le début de l'opération, qui a consisté en la vente de 30 000 billets pour ce rendez-vous capital, des incidents ont été signalés aux abords de la grande enceinte sportive blidéenne, précisément en raison d'un manque de civisme.
En effet, plusieurs fauteurs de trouble ont tenté de transgresser l'ordre établi en brûlant la queue devant les guichets, ce qui a donné lieu à une grande bousculade ainsi que des scènes de violence.
Malgré un dispositif sécuritaire important mis en place spécialement pour cette opération, la situation a dégénéré en affrontements entre des énergumènes et le service d'ordre.
Des témoins ont fait état en début d'après-midi d'un bilan provisoire de 19 blessés. Ce bilan devait être revu à la hausse en fin de journée.
L'écoulement rapide des billets a suscité la colère de nombreux mordus des Verts qui ont mal accepté la décision de la direction consistant à vendre cinq billets par personne.
«Deux billets par personne aurait largement suffi. En permettant l'achat de cinq tickets par personne, la direction du stade fait le jeu des barons du marché noir, qui vont certainement acquérir une grande partie des billets pour les revendre ensuite», s'est plaint un supporter, déçu de n'avoir pas pu se procurer une entrée au stade bien qu'il se soit présenté sur les lieux à l'aube.
Il faut dire que la demande était nettement supérieure à l'offre. L'afflux des supporters a commencé vers 5h où déjà des milliers de fans s'agglutinaient autour des guichets.
Le parking jouxtant l'entrée du stade était plein de monde, ce qui a donné lieu à une anarchie avant même l'ouverture des portes à 9h.
Une situation désolante qui se reproduit chaque fois chez nous, au moment où un système de paiement en ligne est vulgarisé partout dans le monde pour la vente des billets au stade. Hélas, nos responsables s'évertuent à perpétuer l'époque du noir et blanc. Modernisation dites-vous '