Algérie

la vente d'actifs suite à l'attaque d'In Amenas jugée peu probable Intérêts énergétiques des compagnies étrangères en Algérie


Au-delà du relèvement des primes d'assurance, l'attaque d'In Amenas et plus récemment encore celle de Bouira, soulèvent des questions quant aux actions futures qui seront prises par les partenaires étrangers de Sonatrach en Algérie.
Certaines compagnies ont rapatrié quelques-uns de leurs personnels, tandis que d'autres ont confirmé leur volonté de poursuivre leurs affaires en Algérie. La nouvelle loi sur les hydrocarbures récemment promulguée étant plus avantageuse, certains experts pensent qu'aucune société étrangère en Algérie ne songera à se débarrasser de ses actifs algériens. Car, si l'on considère que le risque a augmenté, la valeur de ces actifs s'en trouverait de ce fait revue à la baisse, pense-t-on.
Riccardo Fabiani, analyste politique, spécialiste de la région Afrique du Nord au sein du groupe Eurasia (groupe d'expertise et de recherche en risques politiqus), confirme cette thèse, tout en relativisant certains aspects.
En premier lieu, «on peut imaginer que ce qui s'est passé à In Amenas soit la nouvelle réalité avec laquelle il faudra composer dans les prochaines semaines, en raison de ce qui se passe au Mali, mais je pense qu'il faut distinguer entre le Nord et le Sud de l'Algérie», dit-il. Certes, c'est le sud qui a été touché, mais cela reste «une exception car c'est une région très militarisée et même pendant les années de terrorisme elle n'a pas été affectée». «En revanche, explique-t-il, le Nord du pays est différent et la sécurité y est plus difficile et l'attaque contre le gazoduc de Bouira témoigne de cette difficulté et peut être un signe de ce que pourra être la tendance dans les prochains mois». En second lieu, et en conséquence, M. Fabiani pense «qu'il n'y aura pas de sociétés qui voudraient vendre leurs actifs en Algérie en raison de l'attaque terroriste. Certes, elles réduisent leur présence, mais cela va rentrer dans l'ordre dans quelques semaines».
Enfin, les compagnies qui souhaiteraient le faire et il y en avait quelques-unes avant l'attaque d'In Amenas, leur motivation était surtout liée à «leur stratégie de développement, aux coûts élevés ou encore parce qu'elles jugeaient que ces actifs n'étaient pas très rentables». Avec ce qui s'est passé à In Amenas, «il leur faudra réduire leur prix de cession si elles veulent vendre, car les investisseurs qui seraient intéressés pour acheter ces actifs vont demander désormais des prix révisés». Cette situation risque de durer au moins 1 an à 18 mois, selon certains analystes.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)