Algérie

La VAR s'invitera-t-elle un jour en Algérie '



La technologie de la VAR sera progressivement instaurée à travers toutes les compétitions organisées ou placées sous l'égide de la Fifa. Le 29 juin dernier, une correspondance a été adressée par l'instance faîtière de football aux associations membres leur annonçant que, désormais, la FIFA «prend le contrôle opérationnel total de l'arbitrage assisté par vidéo ([VAR)», lit-on dans le courrier de l'instance de Gianni Infantino. Pour le secrétaire général adjoint de la Fifa, «l'introduction des VAR a connu un succès universel, avec la mise en ?uvre du système VAR dans plus de 100 compétitions à travers le monde».La déclaration du responsable de la fédération internationale intervient au moment où des voix s'élèvent contre l'application à deux vitesses du système, en particulier en Espagne où joueurs et dirigeants du Barça ont mis en évidence le «parti pris des chargés de la VAR» au bénéfice du rival madrilène.
Une polémique qui a nécessité cette mise au point de l'instance du football international qui précise dans son courrier que «après la période de lancement réussie où la FIFA a travaillé en collaboration avec l'IFAB, nous souhaitons vous informer que toutes les activités liées à la VAR seront désormais transférées à la FIFA», et de préciser que les 211 associations qui lui sont affiliées peuvent lui adresser toutes «questions, commentaires ou suggestions liés au VAR», et ce à partir du 1er juillet. La controverse qui fait toujours rage sur l'interprétation de la VAR, même avec des matchs à huis clos, a incité la FIFA à prendre ses responsabilités.
Collina évoque la controverse
C'est le célébrissime arbitre Pierluigi Collina, président de la commission des arbitres de la FIFA, qui supervisera désormais le système en remplacement du directeur technique de l'IFAB, David Elleray. M. Collina a d'emblée indiqué qu'il souhaitait voir la VAR être utilisée de la même manière. Dans une déclaration à Reuters, Collina a fait savoir que «cette décision était une «transition naturelle. L'IFAB en tant qu'organisation a le devoir de régir les lois du football, y compris la VAR, le protocole et les règlements. Une fois les lois du jeu établies, le travail de l'IFAB est terminé.
C'est alors à la FIFA de s'occuper de la formation des arbitres du monde entier en soutenant toutes les associations membres», dira l'ancien referee italien. Et d'expliquer qu'«il ne peut pas y avoir d'application différente des lois du jeu sur différents continents ou différents pays. Notre responsabilité est de veiller à ce que le football se joue de la même manière partout dans le monde», avant de s'interroger : «Pouvez-vous imaginer une compétition internationale se jouer par des équipes qui ont l'habitude d'avoir des interprétations différentes des lois du jeu dans leur compétition nationale '»
Et d'y répondre : «Bien sûr, il peut y avoir quelques petites différences, mais la mise en ?uvre générale devrait être la même. Il est de la responsabilité de la FIFA et de l'IFAB de faire jouer le jeu de la même manière à travers le monde, pour le bénéfice de ceux qui jouent», a-t-il noté. Avant de conclure : «Si quelque chose est écrit dans les lois du jeu, il doit être appliqué partout, sinon imaginez la surprise de quelqu'un qui est pénalisé pour une faute durant un match international et pour laquelle il ne l'est pas en Championnat. Si quelque chose dans les lois du jeu ne fonctionne pas, alors il est discuté et éventuellement modifié par l'IFAB.»
Et l'Algérie dans tout ça '
En novembre 2018, quelques Algériens ont «découvert» la technologie de la VAR à l'occasion de deux rencontres des Championnats des Ligues 1 et 2 (MCA-USMBA et RCK-USMAn). La FAF, qui avait assuré qu'elle ne dépensera aucun sou dans cette opération, avait salué la prochaine introduction dudit système dans le Championnat algérien.
Elle a surtout précisé dans un communiqué que : «Ces tests ne serviront en aucun cas pour évaluer les situations litigieuses, comme cela a été rapporté, mais pour des considérations techniques pour le compte de l'EPTV (Entreprise publique de télévision) qui cherche à s'approprier les process en prévision du lancement, à l'avenir, de la VAR en Algérie. Parce que gérante de la compétition, la FAF compte accompagner la Télévision publique, qui est également son partenaire médias, à s'approprier cette technique de la VAR qui aura des retombées positives sur notre football.»
Cette «première» a été marquée par des erreurs d'arbitrage de la part du trio conduit par Lahlou Benbrahem dont un pénalty imaginaire au MCA. La FAF expliquera après une montée au créneau des clubs qu'elle a instruit les arbitres à ne pas faire attention à ce que leur «conseille» la VAR. Dans le même communiqué, la Fédération algérienne de football a évoqué la «nécessité de former les arbitres sur ce nouveau système» et a notamment révélé que l'application de ladite technologie n'est pas immédiate. Depuis, rien mis à part l'implication de certains Algériens dans certains rendez-vous internationaux où la VAR a été utilisée. Une situation qui a impacté les matchs de nos clubs en compétitions internationales, à l'exemple du MC Alger «victime» de la VAR lors de sa double confrontation face au RAJA, en Coupe arabe.
La commission d'arbitrage, confiée depuis peu à l'ancien arbitre Belaïd Tahir, lequel avait la charge de la désignation des arbitres sous la coupe de Mohamed Ghouti (membre du BF accessoirement président de la CFA) saura-t-elle remédier à cette tare ' Peu probable tellement les dysfonctionnements au sein de cette commission continuellement critiquée sont légion.
La VAR ne serait, donc, pas cette priorité que la FAF de Kheireddine Zetchi prendra en charge d'autant que le football étant à l'arrêt, son champ d'application est limité, ou la qualité des infrastructures où se pratique le jeu à onze de l'élite nationale. Difficile, pour ne pas dire impossible, de mettre en place un système d'une telle précision dans un stade de la capitale hormis le 5-Juillet.
Et davantage difficile de compter sur des équipes techniques de la Télévision algérienne pas du tout formées à «cadrer» une rencontre de football. Les tests effectués en novembre 2018 étaient confiés à une boîte du droit belge, laquelle est passée, a pris son chèque, puis a disparu dans la nature.
A-t-elle laissé son «rapport de mission» ou un document de travail qui pourrait servir de base de travail dans le cas où la FAF suivrait les recommandations de la Fifa '
M. B.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)