Lors de la CAN - 2021 dont le coup d'envoi sera donné le 9 janvier prochain, la VAR sera utilisée comme ce fut le cas en 2019. Mais cette fois, et contrairement à la précédente édition, ce sera dès le premier match, ce qui est tout de même plus logique. Tout en se réjouissant de cette modification, on se demande si les polémiques vont, non pas disparaître, mais se réduire entre les «pro» et les «contre» de ce système informatique. En effet, et en dépit de son incontestable apport, il a été prouvé que ce n'est pas encore la panacée idéale. Pour preuve, les nombreuses erreurs dont le fameux but accordé à l'équipe de France face à l'Espagne en Ligue des Nations, alors que l'attaquant Mbappé était en nette position de hors-jeu. La décision de l'arbitre anglais avait déclenché une énorme polémique qui a fait réagir tous les experts, même celui du chargé de l'arbitrage à l'UEFA. On se souvient aussi que cette erreur relevée au cours de ce match a alimenté de nombreux commentaires. Effectivement, les médias spécialisés espagnols sont allés jusqu'à évoquer « la mort du football », ce qui est bien sûr exagéré. Néanmoins, on ne peut, et malgré leur position partisane, leur donner tout à fait tort. L'explication est simple. Si le système est le même partout, il n'en est pas de même dans les jugements des arbitres chargés de la VAR. Il est de notoriété publique que la manière d'arbitrer n'est pas la même suivant le pays ou le continent où se déroule la rencontre, surtout dans la perception des fautes commises par les joueurs plus malins que jamais et, évidemment, le cas épineux et complexe du hors-jeu, principale pomme de discorde. Un jour où la VAR lui a été défavorable en Angleterre, l'entraîneur José Mourinho a tiré à boulets rouges. « Je crois que l'arbitre central n'est que l'assistant du véritable arbitre, c'est-à-dire celui qui se trouve dans la cabine de la VAR. Car, en fin de compte, c'est lui qui prend la décision finale ». Venant de la part d'un entraîneur aussi expérimenté, il s'agit plus d'une accusation plutôt que d'une simple affirmation. En conséquence, ce que l'on retient de ces commentaires contradictoires, c'est que la décision la plus équitable dépend du genre d'arbitres et de leur perception des fautes commises, le hors-jeu étant en tête des contestations, toujours en cours partout où ce système est utilisé. En introduisant la VAR dès le coup d'envoi de la CAN, la CAF est dans son rôle, mais cela ne constitue pas une garantie absolue dans le domaine de l'arbitrage, ce qui pourrait déboucher sur des problèmes que les vrais sportifs ne souhaitent pas. Il serait plus souhaitable que la VAR bénéficie d'une juste application pour éviter tout problème qui gâcherait ce qui doit être la fête du foot continental. Pour le moment, il faut accorder la confiance aux arbitres désignés dans une compétition aussi importante pour le football africain, toujours en cours de croissance pour être à la hauteur de ses homologues européen et sud-américain. Il faut espérer que la commission parvienne à désigner l'arbitre adéquat pour chaque match où les enjeux sportifs et autres sont considérables. Si ce défi est relevé, alors, ce seront bien les meilleures équipes sportivement parlant qui émergeront dans une épreuve qui sera suivie de près par tous les sportifs de la planète.
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Posté Le : 27/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adjal Lahouari
Source : www.lequotidien-oran.com