Algérie

La valse à plusieurs temps continue...



Le chemin vers les stades n'est plus loin à présent. Ce football national que l'on veut promouvoir et préparer à un destin professionnel n'arrive pas à se frayer le chemin vers les buts recherchés. Les portes se claquent et se referment aussitôt violemment.
Des joueurs arrivent, d'autres plient bagages. C'est un peu à l'image des entraîneurs qui viennent pour une première valse sans entamer la seconde. Et les voilà qu'ils reprennent le bus, l'avion ou le train vers une autre destination. La saison passée fut une référence chargée de repères révélateurs. A commencer par ces entraîneurs qui débarquent sans CV. On recrute, on médiatise, on explique et on présente enfin le nouvel entraîneur comme la clé de la réussite. Sur les plateaux télé, studios radio ou lors de déclarations à diverses occasions, nombreux sont ceux qui jurent que la situation va s'améliorer avec l'arrivée de tel ou tel autre entraîneur venu d'une autre planète aux couleurs étrangères. Une référence à ne surtout pas discuter. Bon mais ceci n'est qu'une ambition qui ne changera en rien ni dans l'immédiat ni dans le temps, absolument rien. Sur le terrain, les mots sont confrontés aux précédentes déclarations. Une trentaine de techniciens ont été remerciés au bout d'une saison après avoir été accueillis en fanfare. Certes quelques exceptions existent à l'instar de l'USM El Harrach et du WA Tlemcen qui ont préservé et conforté leurs relations avec leur entraîneur respectif. Aujourd'hui, tout comme hier d'ailleurs, l'on continuera à se poser cette sacrée question : la stature de chaque entraîneur qui se succède à la tête d'un club était-elle porteuse d'espoirs de changement ou seulement de transition pour atteindre au fil des étapes, un seuil de restructuration, disons, appréciable ' Inutile de revenir sur toutes les occasions gâchées par quelques clubs ces dernières années. C'est du tâtonnement, tonnent les professionnels sinon comment expliquer ce phénomène qui fait perdre beaucoup de temps, d'argent et de déplacements à ceux qui parcourent ces continents pour «dénicher» un entraîneur sans carte de visite valable, souvent sans expérience. Ce que dénoncent les professionnels avec force. Aït Djoudi vient de réagir à cette situation dans une interview qu'il a accordée a un confrère. Il rappelle que «l'Algérie depuis son indépendance attirait les entraîneurs étrangers. C'étaient des techniciens qui ont marqué de leur empreinte le football algérien, à l'instar du défunt Rogov ou autres Zywotko. Actuellement, le problème se pose au niveau de la qualité des entraîneurs importés par les clubs locaux. Par mesure de populisme ou par besoin urgent de résultats, les clubs font appel à des compétences étrangères. Malheureusement pour notre football, on fait ramener des compétences moyennes», et d'ajouter : «Mais il n'est pas normal tout de même qu'on nous ramène des entraîneurs étrangers au chômage depuis plusieurs années. Un entraîneur qui n'a pas travaillé depuis 2007 se trouve, d'un coup, à la tête d'un grand club, c'est un problème. S'il était aussi bon, pourquoi n'a-t-il pas été sollicité dans son pays. D'autres techniciens recrutés ont connu des résultats catastrophiques dans les différents clubs maghrébins. Prenez l'exemple de l'Entente de Sétif. Elle fait ramener un coach limogé, la saison passée, par Hassania Agadir au terme de quelques journées seulement. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Je me demande quels sont les critères de sélection établis pour les entraîneurs venus de l'étranger». Voilà une triste réalité que nul ne peut contourner. Des exemples se bousculent et l'on peut en citer quelques uns. Le cas de Moussa Saïb, limogé à l'issue de la sortie prématurée des Canaris de la coupe de la Confédération africaine de football, remplacé par Meziane Ighil qui n'a pas duré à l'ombre des couleurs de ce club ou encore Herve Renard qui se serait amusé, non seulement du club USMA, mais du football algérien, pour être remplacé par un autre Français qui a très vite fini par sortir par la petite porte (Ollé Nicole) au motif de résultats catastrophiques. Fouad Bouali qui encadre la JSMB, avant de se voir confier son poste à un ancien Mouloudéen, en l'occurrence Alain Michel qui déclarait en octobre 2010 dans une interview accordée à un journal africain : «En Algérie, la gestion des clubs est volontairement opaque. Des sommes importantes circulent, sans que l'on en connaisse toujours l'origine...» Un autre club phare qui avait annoncé l'arrivée d'un entraîneur italien en l'occurrence, Solinas lequel a vite repris le même moyen de transport pour rentrer chez lui. Arrivé ensuite une star algérienne Djamel Menad au MCA, c'est Abdelhak Benchikha qui rentre par une grande porte pour quitter le club par une autre porte après deux ou trois rencontres pour accueillir pas pour longtemps le technicien français François Bracci puisque limogé. Est-ce la fin de cette valse ' La course se poursuit avec le recrutement de techniciens, l'ASK, le MCS, le NAHD et bien d'autres clubs signalent l'arrivée de chef de projet pour cette nouvelle saison, à l'image de Roger Lemerre (CSC), Hubert Velud (ESS), Patrick Lewig (MCA), Guglielmo Arena (CRB), Enrico Fabbro (JSK), Luc Eymael (MCO) et Miguel Gamondi (USMA). La différence serait-elle palpable ' Il faut attendre la fin de la saison pour répondre à cette interrogation.


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