Algérie

La vague de fond du 8 mars



Le combat des femmes pour revendiquer des droits égaux, avec ceux des hommes, est une vieille lutte dépassant de loin le début du siècle dernier auquel certains historiens attribuent la date du 8 mars, comme étant la Journée internationale de la femme.Deux évènements retiennent l'attention. Le premier acte est celui des ouvrières newyorkaises au tout début du siècle réclamant des conditions de travail moins pénibles, et le droit de vote. Le second fait serait celui de la grève déclenchée par des ouvrières bolchéviques de Saint Petersbourg en 1917. Il faudra attendre le 8 mars 1977 pour que les Etats-Unis officialise la date du 8 mars comme étant la Journée internationale des femmes, soit plus de cinquante ans après que Lénine en 1921 décréta le 8 mars comme Journée des femmes. La lutte des femmes pour réduire les inégalités entre les deux sexes sera attelée à des contestations de types plus féministes à partir des années quatre-vingt en Europe, puis aux Etats-Unis d'Amérique. En Algérie, cette journée du 8 mars a été confisquée par les Algériennes pour annihiler les différences de traitements des droits entre hommes et femmes. C'est à partir de la deuxième moitié des années 90, que les associations féministes se penchèrent sur ce qui représentait une priorité : Le code de la famille qu'elles estimaient à juste titre machiste, discriminatoire et à l'extension anticonstitutionnel. Les protestations égalitaires n'occupaient presque pas de place, hormis la protection sociale en cas de divorce, occultant ainsi en les refoulant pour des étapes futures probablement ce qui est considéré comme «injustices» contenues dans la problématique du droit canon musulman, qui a valeur de droit divin, une loi sacrée que nul législateur n'a le pouvoir de réformer, et nul fidèle n'a la faculté de critiquer. Les contextes entre la culture traditionnelle arabo-musulmane, et le modernisme calqué sur les sociétés occidentales offrent aux contemporains des antagonismes encore vivaces dans le monde, non seulement arabe, mais également musulman. Les femmes algériennes se sont appuyées sur le caractère moderniste de l'Etat pour réclamer la cessation des violences faites aux femmes, l'abolition de son statut de mineure lors du mariage, l'abolition de la polygamie, la garde des enfants et du logement en cas de divorce. Il convient de souligner que le droit de vote et au travail ont été un acquit obtenu au lendemain de l'indépendance, ainsi que l'accès à l'école et aux universités, pareillement pour son libre arbitre de recourir à la contraception en dépit des entraves des défenseurs traditionnels de la société religieuse, qui n'a jamais admis le concept d'égalité sociétal en droit et devoir, ni celui de l'égalité dans l'héritage. Néanmoins, les politiciens avancent à petits pas pour concevoir des législations favorables à la gente féminine. Une vague de fond est en train de modifier la société avec ces nombres impressionnants de femmes qualifiées qui sortent des universités pour occuper des postes importants de responsabilité. Il y a de plus en plus non pas de parité dans le monde politique et économique, mais de femmes déterminées à avancer sans faire de révolution.


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