La vache laitière

Exit cette histoire de yaourt reprise par toute la presse nationale et mettons le cap sur ce qui est plus intéressant. Le yaourt, étant fabriqué à base de lait, il serait donc mieux de parler de la vache à traire que de ressasser le sempiternel problème de nos supporters, prompts à fausser compagnie à tous les stadiers du monde.Il est important de revenir sur terre au lieu de s'installer sur des nuages et donner l'Algérie favorite de son groupe au pays des Auriverde. Deux mondes parallèles, l'un le pays par excellence du football, de Pelé et Neymar, et l'autre importateur de joueurs pour former son équipe nationale. C'est vrai que le Brésil fait rêver mais tant de choses se passent aujourd'hui chez-nous qu'elles méritent un temps d'arrêt. Alors que tous les regards sont braqués sur le Brésil et que le public y est absorbé, l'occasion est propice pour bien traire la vache. Le lait coule abondamment durant ce mercato d'autant que les transferts des joueurs se font dans l'opacité, loin des regards curieux. N'y a-t-il pas meilleure occasion que celle de ce Mondial pour réaliser de juteuses affaires ' Les pis sont à portée des mains et il suffit juste de connaître les techniques de la traite pour s'en servir à satiété. Il n'est nul besoin de faire de la gymnastique ni de se creuser les méninges pour réaliser l'exploit de tirer le maximum de lait, notamment en cette période où tout le monde n'a de yeux que pour le Brésil et cette équipe nationale, loin de se douter qu'en son absence, la pénurie du lait n'est qu'un mauvais souvenir. Les bonnes affaires se déroulent aujourd'hui, dans ce mercato qui a fait voler en éclats le plafonnement des salaires. Comment peut-on parler de plafonnement alors que le lait coule abondamment ' De toutes les façons, «les maquignons» ont au moins l'occasion de revenir à leur métier d'origine. Celui de traire les vaches jusqu'à les vider de leur lait.