Algérie

La vaccination gagne du terrain



L'adhésion à la campagne de vaccination connaît au fil des jours, une relative progression. Cela s'illustre par une plus forte affluence des citoyens, qui sont de plus en plus nombreux à se rendre dans les chapiteaux installés à proximité des établissements de santé, pour se faire inoculer le vaccin contre la Covid-19. Dans l'enceinte de ces vaccinodromes, on peut aisément constater un certain début d'engouement de la population, bien qu'une grande partie se montre toujours sceptique quant à l'idée de se faire vacciner. Cela étant, la concentration de la foule commence à se faire plus dense au sein des chapiteaux médicaux que lors des premières semaines du lancement de la vaccination de masse.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Au vaccinodrome de Bab-el-Oued, installé sur la place El-Kettani, les citoyens étaient nombreux ce matin, à se rapprocher du lieu pour recevoir leur dose de vaccin.
Malgré une chaleur étouffante, plusieurs personnes attendaient sous les chapiteaux d'être prises en charge par les équipes médicales. D'autres formaient une longue file d'attente pour demander des jetons numérotés. Les agents chargés d'organiser et de gérer sur place l'opération de vaccination ont indiqué être plus débordés par rapport aux premiers jours du lancement de la campagne. « Depuis deux semaines environ, on reçoit beaucoup plus de citoyens désireux de se faire vacciner », a indiqué l'un d'eux. Il précise toutefois, que le flux demeure pour l'heure « contrôlable » et qu'ils sont loin d'être dépassés.
Du côté du staff médical, on atteste également de l'intérêt de la population qui grandit au fil des jours. Selon les équipes médicales, cela revient, en partie, au fait que le nombre de cas de contamination augmente à une vitesse exponentielle. Elles évoquent au même titre, le travail de sensibilisation mené sans relâche dans le but d'inciter les citoyens à aller se faire vacciner. Les citoyens qui attendaient leur tour sur place, et dont les tranches d'âge se situent entre 45 et plus, se plaignaient des conditions d'accueil. «Je suis là depuis 7h du matin, il est 11h et seulement 7 personnes se sont faites vacciner », déplore une femme dans la cinquantaine, restée en retrait par crainte d'être entassée avec les autres.
On conviendra que la cadence est très lente. Tellement qu'il arrive que les personnes qui devaient par exemple se faire vacciner le jour-même soient en fin de compte rappelées pour revenir le lendemain avec les mêmes jetons. Cela arrive aussi, lorsque le quota de vaccins est épuisé, nous dit-on. Des médecins ont estimé que ces deux facteurs sont à l'origine de la nonchalance de la campagne de vaccination. Loin des quelques contraintes observées à El-Kettani, l'opération de vaccination se déroule de manière plus organisée à première vue, dans l'enceinte du chapiteau médical installé au 1er-Mai, en face de l'hôpital Mustapha-Pacha.
Là aussi, l'agent d'accueil confirme que le nombre de citoyens reçus chaque jour commence à augmenter. D'après l'une des infirmières, il y a comme une prise de conscience des citoyens face au contexte que nous vivons. Elle relève néanmoins que nous sommes très loin d'atteindre un taux de vaccination satisfaisant. « Il faut dire que les rumeurs qui circulent sur certains vaccins comme celui d'AstraZeneca ont dissuadé bien des personnes .»
Notre interlocutrice affirme que cela a une incidence sur la campagne en sachant que les citoyens qui viennent se renseigner se montrent réticents par rapport au vaccin AstraZeneca. « Certains ont préféré ne pas du tout se faire vacciner, quand d'autres se rabattent sur le vaccin chinois Sinovac », a-t-elle souligné. Elle considère toutefois que les citoyens commencent à comprendre que la vaccination est le seul moyen de lutter efficacement contre le virus.
Du moins, elle permet d'éviter d'arriver à un stade critique de la maladie. Mais en constatant la progression de l'adhésion à la vaccination de masse, elle espère que le rythme des opérations s'accélère davantage. Même si, parmi les nombreux citoyens venus se faire injecter le vaccin contre la Covid-19, quelques-uns n'étaient pas totalement convaincus de son efficacité, ces derniers y voient une solution pour se prémunir de ce virus qui sévit toujours. Cependant, en dépit de ce début d'engouement pour la vaccination, beaucoup demeurent sceptiques vis-à-vis de la chose, jusqu'à rejeter catégoriquement de se faire inoculer un vaccin. La peur des pouvoirs publics de voir cette grande opération se heurter à des obstacles de ce genre s'est matérialisée lors du lancement de la campagne nationale de vaccination.
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a d'ailleurs récemment exprimé son regret quant au faible taux de la couverture vaccinale au niveau national. D'autant plus que l'Algérie a réceptionné les quantités suffisantes de vaccins en attendant l'arrivée d'un nouveau quota.
M. Z.


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