Algérie

La tutelle tente d'absorber la colère des lycéens grévistes



La tutelle tente d'absorber la colère des lycéens grévistes
L'action de protestation lancée dimanche dernier par les candidats au bac fait tache d'huile. Nombreux sont les lycées qui ont rejoint jeudi le mouvement qui ne semble pas s'essouffler.Apparemment, le bouche à oreille et les réseaux sociaux fonctionnent à merveille.La place des Fusillés, située à quelques encablures de l'annexe du MEN, s'avère au fil des jours exiguë et ne peut contenir le flux d'élèves de classe terminale qui y font le pied de grue des heures durant. Les communiqués et les déclarations des responsables du ministère de l'Education nationale se suivent et se multiplient, mais ne rassurent point les candidats au bac 2014. Même l'appel à la reprise et les assurances du Premier ministre lors de sa visite dans la wilaya de Boumerdès n'ont pas eu d'écho. Jeudi, la tension est montée d'un cran à la place des Fusillés où près de huit cents postulants au bac ont investi les lieux pour la cinquième journée consécutive. Selon des délégués, les manifestants se sont donné le mot pour frapper fort, jeudi, et faire une action d'envergure qui contraindrait la tutelle à céder et leur permettre de reprendre les cours demain. "Des lycéens de Boumerdès et de Thénia devaient nous rejoindre, mais ils ont été bloqués par les policiers", nous dit un délégué.Et de nous révéler que "si la tutelle persiste dans sa position, les choses vont prendre une autre tournure, à l'image de ce qui s'est passé à Béjaïa". Allusion faite aux affrontements entre force de l'ordre et lycéens grévistes qui n'ont pas hésité à saccager le siège de la Direction de l'éducation de la wilaya. Cela dit, ne voulant pas en arriver là, d'autant que la présence d'intrus malintentionnés n'est jamais écartée dans de telles situations, le département de Baba Ahmed, qui tente depuis quelques jours de désamorcer cette nouvelle crise, a ouvert ses portes aux grévistes. Une dizaines de délégués ont été reçus jeudi à l'annexe du MEN par le chef de cabinet et l'inspecteur général."Les délégués, qui ont exposé leurs doléances, ont trouvé toutes les réponses à leurs interrogations dans la récente circulaire relative au rattrapage des cours perdus, voire la réparation des dégâts causés par la grève des enseignants", nous confie le directeur de la communication. Selon Fayçal Haffaf, qui a pris part à la rencontre, les délégués des grévistes ont insisté sur le seuil des programmes et des explications leur ont été fournies à ce propos. "L'évaluation des programmes se poursuit et le seuil ne peut se décider maintenant."Une chose est sûre et devrait en principe rassurer les élèves est que"la tutelle est affirmative : les sujets d'examens ne porteront que sur les cours effectivement prodigués". Autre fait nouveau annoncé par le directeur de la communication, le rattrapage des cours pendant les vacances solaires de printemps, le mardi et le samedi ne sont pas obligatoires."Les élèves sont libres d'assister ou pas à ces cours qui seront assurés dans leur établissement." La délégation semblait convaincue par les assurances des deux responsables et devaient donc en faire part aux centaines de camarades qui les attendaient avec impatience. Les réactions étaient mitigées du fait que les jusqu'aux-boutistes réclamaient une date précise pour la limitation des programmes. Nous saurons demain qui des deux parties, opposants ou partisans de la reprise, a fini par l'emporter.M BNomAdresse email




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