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La Turquie affiche sa disponibilité à jouer le médiateur Pourparlers sur le controversé programme nucléaire iranien



La Turquie affiche sa disponibilité à jouer le médiateur                                    Pourparlers sur le controversé programme nucléaire iranien
à quelques jours de la reprise des négociations entre Téhéran et les grandes puissances du groupe 5+1, prévues pour le 13 et 14 de ce mois, on ignore encore le lieu de leur déroulement. L'Iran a proposé, la semaine dernière, la capitale irakienne Baghdad pour ces interminables pourparlers sur son programme nucléaire controversé. Istanbul qui a été choisie par Téhéran dans un premier temps affirme être toujours disponible pour accueillir le prochain round des discussions entre les puissances occidentales et l'Iran. «Les relations entre l'Iran et la Turquie sont stratégiques et fraternelles. La Turquie est prête à accueillir la prochaine négociation entre l'Iran et le groupe 5+1», a déclaré le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu, jeudi soir au téléphone à Saïd Jalili, responsable des négociateurs nucléaires iraniens, selon la chaîne de télévision iranienne Al-Alam qui cite une source du Conseil suprême de la sécurité nationale. La Turquie avait piqué un coup de colère jeudi contre la proposition iranienne d'organiser les prochains pourparlers à Baghdad, sinon à Damas si les autorités irakiennes refusaient d'accueillir les négociations. Ankara a qualifié la décision iranienne d'«intelligente», ont rapporté les médias turcs. «Il faut être honnête. C'est à cause de ce manque d'honnêteté que leur estime dans le monde continue de baisser. Ce n'est pas la langue de la diplomatie, c'est une autre langue et ça ne me plaît pas», a déclaré le Premier ministre turc Tayyip Erdogan, ajoutant que c'est «parce qu'ils savent (les Iraniens) que l'autre partie ne viendra pas à Damas ou à Bagdad, ils disent: Nous proposons Damas ou Bagdad». Du côté des grandes puissances, la question du lieu du déroulement du prochain round de négociations n'est pas vraiment un problème. Les membres du groupe 5+1 veulent accélérer le processus de discussions pour aboutir à une solution finale le plus tôt possible. C'est le cas des Etats-Unis qui se montrent impatients et espèrent que les négociations reprendront la semaine prochaine, à la date prévue. De son côté, la Chine qui s'oppose aux dernières sanctions infligées à l'Iran a appelé jeudi soir «les parties concernées à faire des efforts pour parvenir à un accord rapide sur le lieu de la tenue des prochains pourparlers», comme l'a souligné le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei. Quant à la Russie, les craintes du déclenchement d'une guerre contre l'Iran se font de plus en plus sentir, selon les informations rapportées hier par l'agence russe Ria Novosti. «Si la situation relative à l'Iran évolue selon le scénario le moins favorable, et nous avons de fortes raisons de penser qu'il en sera ainsi, la Douma (chambre basse du parlement russe) examinera une déclaration portant sur la situation iranienne. Plusieurs scénarios sont actuellement à l'étude, y compris un scénario militaire. A en juger d'après les déclarations de certains Etats, ce scénario est de plus en plus probable», a déclaré hier le président de la Commission des affaires internationales de la Douma, Alexeï Pouchkov, repris par l'agence d'information moscovite. Un haut diplomate russe, ayant requis l'anonymat avait jugé qu'une guerre contre l'Iran est «imminente», si rien n'est fait avant la fin de l'année en cours. Pour rappel, les dernières discussions entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1, tenues à Istanbul en janvier 2011, se sont conclues par un échec. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont imposé des sanctions pétrolières à l'Iran, soupçonné malgré ses démentis de vouloir se doter de l'arme atomique, en réponse à son manque de coopération sur les questions nucléaires.
L. M.


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