Algérie

La Tunisie sous les feux de la rampe



La Tunisie sous les feux de la rampe
Tous les médias du monde entier ont suivi le moindre rebondissement de la campagne pour les législatives et même le déroulement du scrutin.L'effervescence politique qu'a connue la Tunisie lors de cette élection législative a gagné ces derniers jours la presse occidentale. Tous les médias du monde entier ont suivi le moindre rebondissement de la campagne pour les législatives et même le déroulement du scrutin.Il faut dire qu'il s'agit là du processus démocratique lancé après la fuite, en Arabie Saoudite, du président Zine El Abidine Ben Ali, en 2011. «Tunisie: des élections historiques», telles que les a qualifiées le quotidien français Télégramme, avec un article en compliment: «Si Ben Ali revenait, il serait réélu», comme pour voir le lot d'incertitude qui entoure cet évènement. Médiapart qui a largement commenté l'évènement, a consacré un article sous le titre: «En Tunisie, «c'est à la société civile de jouer son rôle de garde-fou.» Le journaliste a soutenu que les Tunisiens «... sont indépendants, n'ont pas inscrit leur action dans le cadre d'un parti politique, et ont pourtant animé à leur niveau la transition démocratique tunisienne depuis les premiers jours de la révolution. Alors que les Tunisiens votent ce dimanche pour élire leurs députés, cinq acteurs témoignent des réalités d'une Tunisie plurielle».Toujours concernant les Tunisiens et l'urne des législatives, Le Parisien, a vu autre chose dans cet événement comme le montre parfaitement son titre: «Législatives en Tunisie: «La femme fait encore peur». Selon ce canard, «pour ces premières législatives depuis la révolution de 2011, les listes présentent quasiment autant d'hommes que de femmes en raison de la parité des candidatures imposée par la Constitution. Pourtant, le prochain hémicycle sera dominé par les hommes».Le Parisien en reprenant quelques témoignages de militants tunisiens a soutenu qu'il y «a seulement 15% de femmes têtes de listes», déplore Chawki Gueddes, professeur de droit constitutionnel. Même les partis progressistes ne jouent pas le jeu. La Tunisie est encore une société patriarcale».RTL a relevé quant à elle, «les menaces djihadistes pèsent sur les premières élections législatives en Tunisie depuis la révolution». Titrant, «Tunisie, une élection sur fond de tension». Pour RTL, le niveau de participation sera par ailleurs un facteur clé, nombre de Tunisiens se disant désabusés par les batailles politiciennes et par la misère et le chômage qui gangrènent le pays et avaient été au coeur des causes de la révolution. «On n'aurait jamais pensé que voter puisse être aussi casse-tête», c'est le titre de l'article consacré par Rue89. Le politologue Vincent Geisser- co-auteur du «Syndrome autoritaire, politique en Tunisie de Bourguiba à Ben Ali» -, repris dans l'article; «la classe politique, dans son ensemble, n'a pas rompu avec la pensée d'autrefois et continue de perpétuer l'idée que le salut viendra d'un homme providentiel. En théorie, c'est pourtant fini».Enfin, le blogueur Thierry Bresillon de Rue89 a classé les forces en présence en six familles: «Doustouriens, islamistes, gauchistes, centristes, populistes et «révolutionnaires». Un exercice peu évident, mais nécessaire pour y voir un peu plus clair. Dans les 33 circonscriptions (dont deux en France, qui comptent 180.000 inscrits sur les listes électorales), 1327 listes sont en lice pour 217 sièges. Au total, 5,7 millions d'électeurs sont concernés.




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