Algérie

La Tunisie seule face aux conséquences économiques de la révolte En l'absence d'un Maghreb arabe uni



La Tunisie seule face aux conséquences économiques de la révolte                                    En l'absence d'un Maghreb arabe uni
Les problèmes auxquels est confrontée aujourd'hui la Tunisie après la révolte du Jasmin auraient pu être moins contraignants, si le projet d'un Maghreb arabe fort et bien construit avait vu le jour. L'intégration maghrébine tant souhaitée et évoquée à plusieurs reprises aurait pu venir à la rescousse de ce pays pour sortir du marasme qui le secoue après de tels évènements dont les conséquences n'ont pas tarder à apparaître et à se faire sentir notamment sur l'économie du pays, accentués par la crise libyenne. Car, jusque-là, les différents accords signés entre la Tunisie et la Libye ont abouti à un renforcement des relations économiques. Les échanges commerciaux et les investissements croisés, et le business avaient pris une ampleur considérable cette dernière année. Les deux pays avaient même décidé la mise en place d'une zone économique franche entre les villes de Ben Guerdane (Tunisie) et Zouara (Libye) pour impulser la libéralisation des échanges commerciaux. Les échanges avec la Libye sont plus importants que ceux réalisés avec les autres pays du Maghreb.Vu cette conjoncture, la question de l'intégration maghrébine se pose aujourd'hui avec plus de force et nécessite d'être reconsidérée au vu des avantages qui en peuvent découler sur les pays du Maghreb, notamment la Tunisie. En effet, l'union des cinq pays de l'UMA aurait pu faire force et construire des économies fortes répondants aux attentes et aspirations des peuples arabes. Au lieu de cela, les pays maghrébins évoluent chacun dans son coin. La Tunisie, et comme les autres pays du Maghreb fait appel à des IDE étrangers (investissements directs étrangers) pour diversifier son économie et la rendre plus solide à tous points de vue. Elle continue aussi à importer ses produits de l'étranger comme c'est le cas aussi pour l'Algérie, le Maroc, et la Mauritanie. Car, les échanges commerciaux entres ces pays amis et voisins restent insignifiants et gagneraient à être développer davantage pour leur développement économique. Si tous ces échanges étaient fait au niveau du Maghreb, cela aurait pu avoir des répercussions positives en réduisant les coûts des importations des produits entre autres alimentaires importés de l'étranger notamment de l'Asie. Le marché maghrébin aurait pu donc absorber toutes les marchandises produites localement au niveau de la région. Cela réduirait les distances et par-là même les coûts des transports entre autres. Mais au lieu de cela et puisque le projet de construction d'un Maghreb uni tarde à se concrétiser, la Tunisie reste seule dans son coin à essayer de reconstruire son économie sans l'aide de ses voisins. Cela en dépit des nombreuses potentialités dont elle dispose tant au niveau économique dont le tourisme reste une source inestimable de recettes, qu'au niveau des ressources humaines dont le savoir-faire n'est plus à négliger. Mais justement, puisque les recettes du tourisme sont revues à la baisse, la Tunisie a beaucoup de difficultés à relancer ce secteur porteur de richesses. Le projet d'intégration régionale au Maghreb demeure, en Tunisie, comme en Algérie, en Mauritanie, en Libye et au Maroc, un projet porteur. Bien que depuis son lancement en 1989, peu de projets aient été réalisés, l'UMA est toujours perçue comme nécessaire au développement et à l'avenir de la Tunisie.
B. A.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)