Algérie

La Tunisie sera présente à la cérémonie d'investiture du président al-Sissi



La Tunisie sera présente à la cérémonie d'investiture du président al-Sissi
Les diplomaties tunisienne et égyptienne sont aux antipodes. C'est le moins qu'on puisse dire quand on voit comment le président provisoire tunisien Moncef al-Marzouki a perçu l'éviction de Mohamed Morsi et le geste du nouveau président al-Sissi, qui n'a pas omis d'inviter le chef de l'Etat tunisien à la cérémonie de son investiture.Le président tunisien n'a pas hésité à insulter l'avenir en s'élevant contre la prise du pouvoir, en juillet dernier, par le militaire égyptien, celui-ci semble ne pas faire cas de cette attitude fort "inamicale" pour lui fournir l'occasion d'un éventuel repentir. Malgré cette "finesse" à l'égyptienne, le locataire du palais de Carthage poursuit son entêtement pour isoler encore plus la Tunisie sur la scène arabe.Mieux que cela, ou plutôt pire, un télégramme de félicitations bien rédigé par les spécialistes en la matière au ministère des Affaires étrangères serait encore sur le bureau du président qui ne sait pas, ni lui ni ses proches collaborateurs, quoi en faire. Depuis qu'il a franchi le portail du palais de Carthage, Marzouki n'éprouve aucune gêne pour multiplier les erreurs, dont la plus importante reste, selon les hommes politiques tunisiens, la société civile et même le plus humble citoyen, sa décision de rompre les relations diplomatiques de son pays avec la Syrie de Bachar al-Assad. Sa dernière bourde date de quelques jours quand, en présence de personnalités étrangères, il a qualifié le peuple tunisien de "peuple ignorant", suscitant l'ire de tous les citoyens, comme l'attestent Facebook et la presse dans son ensemble. C'est à croire que le président Marzouki porte toujours la casquette du militant des droits de l'homme qu'il était, oubliant, du coup, la lourde charge de la magistrature suprême qu'il a sur les épaules. Rien qu'à lire le message adressé au nouveau président égyptien par le monarque saoudien, tout le monde a compris, sauf peut-être Marzouki, que la donne a changé et qu'il faut, désormais, compter avec l'Egypte d'al-Sissi quand il s'agit des relations interarabes.Et le monarque saoudien de dire clairement, à qui veut l'entendre, que celui qui touche au Caire aura touché à Riyad. Cela sans compter les moyens financiers mis à la disposition de l'Egypte d'Al-Sissi par les pays du Golfe, en particulier l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, pour lui permettre de relancer l'économie de son pays, gravement affectée au cours des trois dernières années. Un message clair dont le président tunisien n'a pas saisi le sens ou feint de le faire en décidant de ne pas se rendre au Caire. Cependant, la Tunisie ne manque pas d'hommes sages qui savent tirer le pays du bourbier dans lequel le jette le Président, qui n'en est pas à sa première bourde diplomatique. Finalement, et bien que les affaires étrangères soient du domaine exclusif du chef de l'Etat, la décision a été prise pour que la Tunisie soit représentée à cette cérémonie par le ministre de ce département.C'est ce qu'on appelle sauver la face en attendant des jours meilleurs pour faire sortir la Tunisie de son isolement actuel. Le président Marzouki a-t-il fait la lecture qu'il fallait des messages de félicitations reçus par le général al-Sissi après sa victoire à l'élection présidentielle de son pays ' A-t-il tenté d'exploiter à bon escient le soutien dont bénéficie, désormais, le général al-Sissi de la plupart des pays arabes du Machrek comme du Maghreb ' Il semble que non, sinon il n'aurait pas laissé tomber, de ses mains, la perche que lui a tendue le président égyptien pour revenir à de meilleurs sentiments et remettre le train des relations bilatérales sur les rails.Mais manifestant encore une fois sa gratitude envers Rached Ghannouchi, président du parti islamiste qui l'a placé à la tête de l'Etat, il persévère au risque d'attirer sur la Tunisie de nouvelles foudres.NomAdresse email




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