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La Tunisie rappelle ses soldats réservistes



La Tunisie rappelle ses soldats réservistes
Le processus de la mise en place d'un dispositif efficace de lutte contre le terrorisme islamiste s'accélère en Tunisie. Le gouvernement de transition tunisien veut assurer la sécurité du scrutin présidentiel qui marquera, en octobre, la fin de la période de transition politique qui dure depuis la chute du régime de l'ancien président, Zine al-Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011.L'armée tunisienne fera, dans les jours et semaines à venir, appel à des milliers de soldats réservistes pour protéger le prochain scrutin présidentiel, prévu pour octobre.C'est ce qu'a décidé le Chef du gouvernement de transition, Mahdi Jomaa, selon l'agence officielle tunisienne, Tunisie Afrique Presse (TAP). «La convocation de l'armée de réserve qui vient d'être décidée par le Chef du gouvernement, pour sécuriser les prochaines élections, vient de recevoir l'aval de la cellule de crise, en charge du suivi de la situation sécuritaire dans le pays», a rapporté la TAP en ligne. La cellule de crise avait été sollicitée pour décider des mesures nécessaires pour lutter contre les groupes armés liés soit à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), soit à Ansar al-Charia qui ont revendiqué plusieurs attentats terroristes depuis le début de l'année en Tunisie. Ainsi, cet organe sécuritaire, qui réunit le Chef du gouvernement et des haut cadres du ministère de la Défense et de celui de l'Intérieur, a décidé de «convoquer l'Armée de réserve et mobiliser les crédits et tous les moyens matériels nécessaires afin que l'appareil sécuritaire du pays puisse concentrer tous ses efforts sur la sécurité nationale et la traque des terroristes», lit-on dans le communiqué rendu public, à l'issue de la réunion tenue vendredi soir à Tunis. L'armée tunisienne compte des milliers de réservistes, puisque selon la loi en vigueur dans ce pays voisin, «le militaire reste réserviste, 20 ans après la fin de son service», a rappelé Mokhtar Ben Nasr, colonel-major à la retraite et vice-président du Centre tunisien d'études sur la sécurité globale, cité par la TAP. Selon lui, «cette mesure, a priori exceptionnelle se justifie par l'engagement de l'armée d'actifs sur plusieurs fronts à la fois, celui de la lutte antiterroriste en tête», a rapporté encore l'agence officielle. «Or, la sécurisation des élections, aussi cruciale, est en elle-même un vaste chantier», a-t-il ajouté.Le gouvernement veut en effet sécuriser le scrutin présidentiel afin d'achever la période de transition politique qui a débuté depuis la chute du régime de l'ancien président Ben Ali, en janvier 2011. Cela permettra au futur Président et à son gouvernement d'élargir leurs prérogatives en matière de lutte contre ce fléau qui menace la stabilité de la Tunisie et des pays voisins. C'est ce qui explique la forte mobilisation du gouvernement de transition qui cherche à se doter d'un maximum de moyens pour venir à bout des groupes terroristes, dont certains de leurs éléments sont activement pourchassés sur les hauteurs du mont Chaambi, frontalier avec l'Algérie.Le gouvernement tunisien a réussi par ailleurs à déjouer un vaste plan d'attentats terroristes et procédé à l'arrestation d'une vingtaine de personnes qui se préparaient à semer le chaos à l'occasion de la présidentielle prévue pour octobre. La Tunisie a bénéficié, par ailleurs, du soutien diplomatique et matériel de l'Algérie qui s'est engagée à lui fournir tous les moyens dont elle dispose pour lutter contre Aqmi et Ansar al-Charia.L. M.


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