Algérie

La Tunisie fête sa nouvelle Constitution



La Tunisie fête sa nouvelle Constitution
La Tunisie a célébré hier sa nouvelle Constitution à l'issue de plus de deux ans de débats difficile et de crises politiques, en présence de plusieurs chefs d'Etat étrangers. La Loi fondamentale ayant été adoptée le 26 janvier et signée par les dirigeants tunisiens le lendemain, trois ans après la révolution qui a fait chuter le président Ben Ali. La Tunisie, précurseur des soulèvements dits«Printemps arabe», émerge tout juste d'une année politique turbulente. Six mois de quasi paralysie institutionnelle compliquée par l'assassinat en juillet du député d'opposition, Mohamed Brahmi. L'expérience tunisienne reste une véritable leçon de démocratie pour beaucoup de pays arabes toujours bloqués dans des situations politiques ubuesques. Reste à savoir si cette évolution notable sur le plan institutionnel aura des effets sur le plan économique.La Tunisie a été particulièrement fragilisée par une transition (toujours en cours) difficile et complexe. Cette cérémonie fêtant la nouvelle Constitution intervient aussi au lendemain des commémorations du premier anniversaire du meurtre d'un autre opposant, Chokri Belaïd, un crime qui a profondément choqué la Tunisie et mis en évidence l'existence de groupes armés dans les maquis du Mont Chaambi au sud est du pays. Des partis politiques de gauche se sont réunis pour rendre hommage au défunt, avant une grande manifestation prévu aujourd'hui. Ainsi l'adoption de la Constitution, un texte de compromis consacrant un exécutif bicéphale introduisant un objectif de parité hommes-femmes dans les assemblées élues, a conduit à un réaménagement de la scène politique. Comme convenu Ennahdha s'est retiré laissant la place à un cabinet d'indépendants dirigé par Mehdi Jomaâ, appelé à mener la Tunisie vers des élections courant 2014. Cette sortie de crise a été négociée pendant des mois par un quartette de médiateurs, dont la puissante centrale syndicale Ugtt, qui a fortement contribué à rapprocher les antagonistes. Fait remarqué durant cette cérémonie la présence du président français, François Hollande, pour célébrer le succès politique de la transition tunisienne. Une présence assez cocasse lorsque l'on sait que Paris avait soutenu jusqu'au bout le régime dictatorial de Ben Ali. Tout le monde se souvient de la ministre des Affaires étrangère de l'époque, Michelle Alliot-Marie, proposant, à l'Assemblée nationale, le savoir-faire français à la police tunisienne pour «régler les situations sécuritaires.» Au même moment où les Tunisiens disaient «dégage» au dictateur Ben Ali ami de la France.M. B./Agences




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