Algérie

La Tunisie doit cesser de criminaliser la diffamation



La Tunisie doit cesser de criminaliser la diffamation
L'ONG de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a appelé mercredi la Tunisie à amender "d'urgence" la législation en matière de diffamation afin qu'il ne s'agisse plus d'un crime passible de deux ans de prison. "Les autorités tunisiennes devraient amender de toute urgence la loi nationale sur la diffamation pour la conformer aux normes internationales régissant la liberté d'expression", estime l'ONG dans un communiqué. "Les lois pénales régissant la diffamation tendent à brimer la liberté d'expression et vont à l'encontre de l'intérêt public en dissuadant les gens de dénoncer la corruption ou d'autres conduites répréhensibles des dirigeants", poursuit HRW. "La diffamation doit être envisagée comme une affaire civile, et non pas comme un crime passible de prison". L'ONG met en avant les cas de la blogueuse Olfa Riahi qui avait publié récemment des informations accusant le ministre des Affaires étrangères de l'époque Rafik Abdessalem d'un usage abusif de fonds publics, et celui de la professeur Raja Ben Slama poursuivie pour avoir accusé un responsable islamiste à la Constituante d'avoir cherché à restreindre la liberté d'expression. L'opposition laïque accuse régulièrement le parti islamiste Ennahda au pouvoir de tenter de juguler la liberté d'expression et d'orchestrer une islamisation rampante de la société en s'appuyant notamment sur des lois liberticides datant de l'époque du régime déchu de Ben Ali.


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