Algérie

La Tunisie ambitionne de devenir le futur centre économique de la Méditerranée



Le peuple tunisien a, en un temps très court, et par la seule force de ses convictions démocratiques, réalisé une révolution pacifique et lancé un profond mouvement démocratique dans le monde arabe qui pourrait bien remodeler complètement l'avenir de la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient et de toute la zone euro-méditerranéenne», a souligné le Premier ministre tunisien, Beji Caied Essebsi, dans une conférence de presse, hier. Et en tant que peuple majoritairement musulman, «le peuple tunisien est en train de montrer qu'Islam et Démocratie ne sont pas deux notions incompatibles». Beji Caied Essebsi a expliqué que la proposition principale de son gouvernement consiste à  demander au G8 d'adopter «un plan d'appui à  la révolution tunisienne en la considérant comme un bien public mondial. Il s'agit là d'un enjeu politique et économique». Soit un plan de soutien à  long terme (sur cinq ans) qui s'articulerait autour des priorités suivantes : la mise en place d'une meilleure gouvernance, l'équipement accéléré des régions en infrastructures, le développement du capital humain, l'intégration aux marchés internationaux et la transformation du secteur financier. C'est pourquoi elle a demandé au G8 un soutien financier de 25 milliards de dollars sur cinq ans en ressources additionnelles dont 5 milliards de dollars à  court terme. Le ministre des Finances, Jaloul Ayed, a rappelé que la Tunisie a déjà obtenu un soutien de la part des institutions financières internationales. La Banque mondiale, la BEI et la Banque africaine de développement ont accordé une aide de 1,3 milliard de dollars en soutien budgétaire et non aux réformes proprement dites. Elles viennent de consentir une rallonge de 4 milliards de dollars. «Nous tablons sur une croissance annuelle, en 2011, comprise entre 0% et 1%, ce qui représente 20 000 créations nettes d'emplois. Avant la révolution, le taux de croissance prévu était de 5,5% avec 85 000 créations d'emplois», a précisé le ministre des Finances tunisien, ajoutant que «la compétitivité de l'économie tunisienne associée à  son positionnement stratégique dans le bassin méditerranéen va nous permettre d'attirer des investissements dans le 'nearshoring', le 'offshoring', l'énergie solaire, la finance islamique…» Il a précisé que la Tunisie a besoin d'investissements et non d'assistance. Et son Premier ministre de reprendre après quelques propos et questions de journalistes que la Tunisie ne mendie pas.  Pressé de dire s'il est satisfait de l'aide consentie par le G8 pour appuyer la transition démocratique en Tunisie, Caied Essebsi, très diplomatiquement, s'est dit confiant dans les engagements pris
par le G8.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)