La troupe du Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès au Caire

«Falso» aux pieds des pyramides le 8 octobre prochain La troupe du Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès s’envolera le 8 octobre prochain à destination du Caire où elle présentera sa nouvelle pièce théâtrale «Falso», sur un texte de Mohamed Hamdaoui et une mise en scène de Abbar Azzedine, musique de Omar Assou, scénographie de Abderrahmane Zaâboubi et Hamza Djaballah, chorégraphie de Slimane Habbès et lumière de Behillil Abbès. «Falso», rappelons-le, est une œuvre qui a obtenu le grand prix lors du festival national du théâtre professionnel. Avec cette pièce, le spectateur est embarqué dans les péripéties d’un jeune chômeur Nacer (rôle campé par Abdelkader Djerioui) en quête de perspective, encerclé dans un univers cauchemardesque, pris dans le cercle familial et confronté à des personnages proches, à l’exemple de la jeune Rasha (incarnée par Khadidja Abdelmoula), du père de Rasha (Abdellah Djellab), de sa femme (Dalila Nouar), de la mère de Rasha (Nacéra Sohbi) et autres protagonistes, interprétés en l’occurrence par Mohamed Benbakréti, Abdellilah Merbouh, Benkhal Ahmed, Nawal Benaïssa. Cette histoire progresse à travers des pistes autant spirituelles que malsaines: Nacer va découvrir l’amère réalité et comprendra que sa société vit une impasse et que même le suicide ne règle rien pas même en «brûlant» pour passer de l’autre côté de la rive. Il faut dire qu’actuellement la troupe répète au Théâtre régional d’Oran -en raison de la réfection en cours de la bâtisse du théâtre régional de Sidi Bel-Abbès- et peaufine, un tant soit peu, les dernières retouches dans une ambiance qui rappelle les footballeurs d’autant que l’Egypte représente une référence certaine en matière artistique. Ainsi, Le TRSBA sera le 8 octobre au Caire pour offrir au public caïrote sa «henna» et montrera un aspect de notre art dramatique. L’équipe visiblement fin prête et très impatiente de se retrouver sur les planches chères à Youcef Wahbi, apportera certainement cette flamme algérienne au pays des Pharaons. D’autant que nos jeunes comédiens sont encore à la fleur de l’âge et peuvent tirer toute la joie du monde d’être sur ce radeau et fouler les bords du Nil, gravir les pyramides et les vestiges du patrimoine universel. Pour dire que le théâtre est aussi l’art du voyage, en espérant qu’une fraternelle communion passera entre les artistes algériens et le public égyptien. Sorte de rendez-vous parachevant en quelque sorte l’année «d’Alger, capitale arabe de la culture». Belle apothéose pour une troupe qui connaît un essor palpable en notant que Sidi Bel-Abbès organise le festival local du théâtre professionnel. Ahmed Mehaoudi