Algérie

La troupe Dhabi enflamme et les gitans du Rajasthan envoûtent



Depuis mardi, rendez-vous était pris avec la musique gitane. Pour jeudi, c'était la rencontre explosive entre deux continents : l'Afrique et l'Asie.Une fusion entre Dhabi du Tchad et les gitans du Rajasthan, constituant ainsi une formation d'une dizaine de musiciens. Cela a eu lieu à la salle Ibn Zeydoun (OREF), à 19h, dans le cadre du deuxième volet ?Gitans, origines? du cycle musical de la saison 2012, organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, placé sous le signe ?Des racines et des airs?.
Une salle pleine comme un ?uf. Les artistes prennent place. Les Tchadiens, avant de se retirer, entament, en ch?ur a cappella, un exercice de vocalise. Place ensuite au spectacle. Musique et danse au menu.Les gitans du Rajasthan n'ont pas démérité.
Leur prestation a été fortement applaudie. Talentueux, ils ont su transporter une assistance avide de découvertes, d'escales et de couleurs musicales. Sur des airs mis en valeur par le tabla, l'harmonium et les crotales, ces virtuoses ont su et pu imposer une ambiance de liesse. Qui dit Inde, dit également danse. Une danseuse entre en scène. Agile, gracieuse, elle déploie son art.
En seconde partie du spectacle, c'est au tour des musiciens du Tchad, au nombre de cinq, de faire étalage de leur art.
Les sons de la calebasse et du jumbé s'harmonisaient avec ceux diffusés par les guitares sèche et électrique, et la batterie. Telle une chorale, cette troupe a chanté, le rythme dans la peau, de la poésie, belle, sur un air de folk africain. Des sonorités de gospel teintaient cette exécution musicale. De belles mélodies très entraînantes.
En guise de clôture, tous les artistes réinvestissent la scène, invitant l'autre star de ce deuxième volet musical, Hocine Boukella, alias Sidi Bémol, pour un moment de partage artistique, à travers une improvisation. Pour rappel, Hocine Boukella a animé, mercredi une soirée exceptionnel. Une fusion des genres, musique amazigh, tzigane avec des touches très prononcées de swing jazz?
Trois jours durant, le public a assisté à une fresque musicale sans pareil. Un voyage au c?ur, voire aux origines même de la musique tzigane.
Des musiques envoûtantes, aux influences savamment orchestrées, des rythmes chauds, profonds, mélangeant les sonorités. Rendez-vous pris pour le 18 avril avec un autre volet : ?Jazz d'ailleurs?.
A. I.


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