Algérie

La trotteuse



La trotteuse
Paradoxe sur paradoxe. Voilà l'Homme. Il vit. Il se plaint de vivre. Il meurt et se refuse à quitter le monde où il a évolué, avec pour seul but : lui-même. Nefsi, nefsi. Là, il se penche sur son destin. Il geint. Il creuse en son âme et se cherche une conscience qui lui a fait, si souvent défaut. Il offre, alors, ses dernières parcelles d'existence, non à se repentir et à se comprendre mais à se lamenter et exiger un pardon pour ses fautes, au lieu de les expier. Son corps se démène pour résister au trépas. Se racheter ' Il le tente en se payant une conduite. La médecine moderne lui propose de faire don de ses abats et de ses biens, à la société, experte dans le racket moral et il s'adonne, enfin au dernier soupir, le plus long, le plus éternel.De temps en temps, l'Homme se souvient qu'il n'est pas seul. Son âme tente, alors, de s'extirper du marasme du quotidien. Il cherche à pousser le cri d'un besoin d'union. Il se veut charitable. Soucieux d'aimer. Il tente de renouer des liens avec ceux qu'il a, si simplement mis de côté. Ya tafratte. Le regard embué des larmes de remords, il enlace la petite dernière. Embrasse la belle-s?ur qu'il a, toujours, taxée, pourtant, de bêtise. Pauvre de moi se lamente-t-il. Ya tafratte ! Joyeuzaniversaiiiire... Lui n'a d'yeux que pour el magana. Qu'elle est cruelle la pendule, au milieu des tintements de verres et de cognements de l'inox, sur la céramique des assiettes, quand jeune, tu n'a pas préparé ton départ. Lui, il n'entend que le cliquètement de l'horloge fixée au mur. Ya tafratte ! Il surveille la trotteuse, si pressée de parvenir à son châtiment. Ce moment où la nuit bascule d'une date à une autre ' Où l'âge te rappelle que personne n'est à l'abri des périodes difficiles. Qu'il faut demeurer modeste quand votre vie traverse une période géniale et paisible. Qu'il fallait fuir l'envie de juger les autres et se sauver de ceux et celles qui vous jugent car, lorsque l'on crache en l'air, ça nous retombe, tôt ou tard, sur le visage. Il arrive que le vent tourne. » Et quand il tourne... taffratte !




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