La troisième édition du Salon s'est ouverte hier: Le miel en fête à Skikda

La troisième édition du Salon national du miel et d’apiculture se tient du 8 au 12 novembre dans la cour mitoyenne à la salle de spectacles Aïssat-Idir.

La manifestation, qui prend de plus en plus, une envergure nationale, a vu la participation de 13 wilayas (Alger, Annaba, Constantine, Boumerdès, Blida, Bouira, Tipasa, Ghardaïa, Laghouat, Tarf, Tissemsilt, Tizi-Ouzou et Skikda) représentée par 8 participants dont le secteur de la formation professionnelle.

Au total, une quarantaine de présents dispatchés sur une vingtaine de stands installés en rectangle dans la cour.

L’objectif recherché est de promouvoir le créneau de l’apiculture, devenu avec le temps, comme souligné par le directeur des services agricoles de la wilaya de Skikda, Bourouz Borhane-Eddine, un secteur à part.

Une aubaine sera tirée de ce contact entre apiculteurs et clients pour l’écoulement du produit, celui-ci étant confronté à un dysfonctionnement dans le volet commercialisation dû à l’absence d’un marché du miel.

D’où l’idée du wali, formulée déjà lors de la rencontre avec les intervenants dans le secteur de l’agriculture, qui s’est tenue en mars dans le cabinet du wali, d’en réaliser un, destiné à la collecte, au traitement et à l’écoulement du miel, permettant aussi une meilleure visibilité du secteur de l’apiculture et une annihilation du phénomène du stockage.

Le Salon est également un cadre d’échanges d’expériences entre professionnels venus de contrées diverses et aux spécificités climatiques variées.

Car, comme exprimé lors de la tournée des stands, la transhumance est le trait quasi-commun entre apiculteurs, qui ne se contentent plus de l’activité sur le territoire de leur lieu de résidence, mais suivent apparemment les abeilles pour de plus amples découvertes du miel aux vertus culinaires indéniables, et la perspective d’une augmentation substantielle de leurs revenus.

Le nombre de ruches pour cette année a atteint les 115.000 ruches, soit un léger mieux par rapport à l’année précédente où on a recensé 100.000 ruches.

La production a, elle aussi, connu une hausse, 62.000 quintaux de miel contre 61.000 de l’année écoulée, soit mieux que 2012 où on a réalisé une production de 3.300 quintaux, selon les chiffres communiqués par le DSA.

Les statistiques couvrent la période s’étalant de 2002, date de lancement du dispositif du PNRDA, à nos jours.

Pour sa part, le président de la Chambre d’agriculture de la wilaya de Skikda a souligné que sur les 17.000 agriculteurs affiliés à la Chambre, 3.300 sont des apiculteurs.

La gente féminine est estimée, quant à elle, à 80 sur 600 adhérentes de la Chambre.

Le président de l’Association des apiculteurs de la wilaya de Skikda, Kouti Hichem, a déclaré que Skikda a été choisie avec Annaba comme wilaya-pilote pour l’importance en termes de production du miel.

Elle a été recommandée par l’ITEF de Constantine après qu’une délégation de celle-ci ait foulé le sol de Skikda et inspecté les différents points de production du miel.

L’interlocuteur a aussi signalé que l’Université de Constantine a lancé une spécialité sanctionnée par une licence en apiculture, dans le cadre du programme national soutenu par la Communauté européenne.

L’association des apiculteurs de la wilaya de Skikda a apporté sa contribution dans la définition des cours à dispenser, selon toujours l’interlocuteur.

Pour rappel, les deux premières éditions ont vu la participation de 8 et 11 wilayas. Ceci prouve que le Salon connaît d’année en année un engouement de la part des apiculteurs, accentué par l’intérêt accordé particulièrement par les jeunes diplômés que l’on constate au niveau des dispositifs d’aide, surtout le PNRDA.

Zaïd Zoheir