Algérie

La tristesse blanche du lendemain


C'est très algérien. On a critiqué le Festival panafricain, l'Afrique, l'Etat, les largesses, la ministre de la Culture et même la culture. Sur la forme bien sûr et non sur le fond, aucune personne sérieuse ne pouvant remettre en cause la tenue d'un tel festival ouvert à tout le monde.Car, il se doit d'être juste, les critiques portaient surtout sur l'organisation chaotique et aléatoire, parce que confiée aux copains de salon et aux amis du sérail et non sur des critères d'efficacité. Ces critiques portaient aussi sur le choix d'une africanité un peu subjective, faite de plumes exotiques, de villages en paille, de réseaux parisiens, de cachets d'artiste à la tête du client et de musiciens un peu périmés venus sans escale du 19e arrondissement. Il faut, pourtant, se rendre compte qu'à partir de demain, comme Capri ou Tichy, c'est fini.Plus de concerts, moins de films et peu d'expositions ou de pièces de théâtre, plus de colloques et plus d'Afrique.A partir de ce soir, date de clôture du festival, l'ennui national va reprendre ses droits, avec au programme un festival de poterie, une exposition de l'art traditionnel de Bouchegouf et un séminaire sur l'apport du tapis naïli à la réconciliation nationale. A partir du 21 juillet, c'est-à-dire demain, les Algériens se retrouveront face à eux-mêmes, à leurs démons, leur malvie, leur moral quotidiennement à plat et leur inertie déconcertante. Les Algériens se retrouveront seuls, sans seins nus pour les choquer, sans rythmes africains pour les bouger et sans diversité pour les enrichir.Seuls ' Pas vraiment. Dans tous les cas, en dehors des clandestins subsahariens, on pourra toujours compter sur nos amis chinois qui, malgré les vraies fausses menaces d'Al Qaïda.dz, vont rester. Madame la ministre, pourquoi pas un festival panasiatique à partir de la semaine prochaine ' Et un autre dans 40 ans '
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