Algérie

La trêve reste globalement respectée à Gaza


La trêve reste globalement respectée à Gaza
Laborieusement, les négociations indirectes et secrètes, par l'entremise de l'Egypte, ont repris hier en présence des délégations de la Palestine et d'Israël, dans la finalité de transformer la trêve de 72 heures en cessez-le-feu durable, mettant fin ainsi à l'agression israélienne sur la bande de Gaza. A son deuxième jour, Palestiniens et Israéliens, qui avaient certainement pour souci de donner plus de chance aux pourparlers qui se déroulaient au Caire, ont globalement respecté la trêve dans la bande de Gaza. Un incident mineur a été toutefois été signalé, suite au tir des coups de semonce, mardi, par la marine israélienne à l'attention d'un petit bateau de pêche palestinien, qui se serait aventuré au-delà de la limite imposée de trois milles nautiques (5,5 km). La reprise des joutes oratoires, suite au retrait pour consultations mardi de la délégation de l'Etat hébreu, s'est accompagnée de quelques avancées dans les discussions, "il y a eu un progrès mais pas suffisant pour signer un accord", selon les indications d'un membre de la délégation palestinienne. Mais le flou total entourait ces pourparlers secrets, qui, au demeurant, s'avèrent "difficiles et épuisants", tel que commentés par un membre de la délégation palestinienne. Pour preuve, Palestiniens du Hamas, du Djihad islamique et du Fatah d'un côté et Israéliens de l'autre ont eu, lundi, plus de neuf heures de négociations indirectes au quartier général des services de renseignement égyptiens. Des informations fragmentaires, contradictoires et difficilement vérifiables filtraient dans la journée sur la persistance de divergences profondes ou sur la réalisation de progrès, notent les observateurs. Ces derniers relèvent quelques propensions à lâcher du lest de la part d'Israël, s'agissant des points subsidiaires, qui consistent à alléger les deux points de passage de la frontière entre Gaza et le territoire israélien, l'un pour les personnes, l'autre pour les biens. Ce dernier serait sous supervision internationale. Les négociateurs des trois parties auraient aussi accepté l'idée que le passage de Rafah, entre Gaza et l'Egypte, soit contrôlé selon des modalités à définir par les Egyptiens et les Palestiniens, ont-ils ajouté. Selon la presse israélienne citant un haut responsable, Israël a accepté de porter à 5000 chaque mois le nombre de permis délivrés aux Gazaouis pour se rendre en Israël ou en Cisjordanie, de doubler à 600 le nombre de camions autorisés à franchir chaque jour le point de passage de Kerem Shalom. Israël accepterait aussi, selon les mêmes sources, l'entrée d'argent sous de strictes conditions pour payer les fonctionnaires, et d'étendre les zones de pêche. Mais ces négociations achoppent en revanche sur le refus d'Israël lorsqu'il s'agit de la construction d'un port et la réhabilitation de l'aéroport. Sans parler aussi de l'inconciliable position des deux parties au sujet de la démilitarisation de Gaza. Pendant ce temps, les Gazaouis ont tenté de se remettre de leur incommensurable détresse, de s'approvisionner en denrées alimentaires, de récupérer des affaires dans les maisons ou de chercher les leurs. Le tout, en croisant les doigts que cette trêve sera la bonne, et qu'à la fin de celle-ci, les hostilités ne reprendront pas juste après.A. R.NomAdresse email


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