Algérie

La trêve est le contraire de la paix


On ne guérit pas la tragédie que vivent les Palestiniens depuis plus de sept décennies avec du paracétamol. La trêve de quatre jours annoncée hier dans l'enfer de Ghaza a suscité des satisfactions ici et là et il est notable qu'elles émanent surtout de pays dont les otages sont leurs ressortissants. La pression des familles des détenus a été sans conteste un facteur important dans le mou mis pour quelques heures par l'armée israélienne car il sous-tend d'abord des enjeux électoraux. Il est douteux que la cause humanitaire ait été un souci essentiel dans l'arrangement provisoire accepté par Tel-Aviv.Le drame que vivent maintenant près de deux millions de Palestiniens déplacés n'en est plus à l'attente d'aumône et de pitances incertaines. Quand des hôpitaux, des écoles, des maisons sont rasés, une courte trêve n'est qu'un aléatoire antalgique pour préparer un futur plus sombre. Les responsables israéliens ne cachent pas d'ailleurs leur volonté d'amplifier leur invasion destructrice. En quoi alors un verre d'eau peut-il donner de l'espoir à des condamnés à mort au pied de l'échafaud '
La responsabilité des grandes puissances occidentales à l'origine de la tragédie presque centenaire est entière. Elles n'ignorent pas qu'elle prendra une dimension planétaire et des indices montrent déjà la puérilité des frontières.
Il est d'une inconséquence criarde que de présenter une trêve de quatre jours comme une victoire de la paix. Se satisfaire et applaudir à la permission israélienne accordée à l'ouverture de quelques couloirs humanitaires ne peut être qu'une preuve de mauvaise foi.
Répit n'est pas paix. Bien au contraire. Encore plus quand il s'agit de guerre et de paix.
Dans tous les cas, Israël a toujours démontré qu'il ne s'encombre pas des nuances qui ne renforcent pas son hégémonie coloniale. Au moment où le monde se félicite pour une trêve, des gangs de colons attaquent des agriculteurs palestiniens à Naplouse.
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