Algérie

«La transition énergétique doit commencer aujourd'hui»



Thème intarissable tant que le passage n'est pas acté par des faits et des mesures concrets, la transition énergétique de l'Algérie reviendra inlassablement au devant des préoccupations. Après le ministre de l'Energie et son pair de la Transition énergétique et des énergies renouvelables qui ont abordé la question sous tous ses angles, c'est au tour du président du cluster énergie solaire de plaider la cause du changement du modèle énergétique de l'Algérie.Ils sont là les prémices de la création de clusters pour chacun des grands groupes tels Sonatrach et Sonelgaz, de l'avis du président du cluster énergie solaire, Boukhalfa Yaïci, invité de la rédaction de la Chaîne 3, hier mercredi. Le modèle de partenariat initié pas plus tard que mardi par Sonatrach, qui a signé plusieurs contrats pour plus de 65 milliards de dinars avec des entreprises locales, constitue ainsi l'exemple pour les responsables des grands groupes et des «donneurs d'ordre», surtout en ces temps marqués par une réduction des moyens financiers du pays. Un exemple à méditer, notamment par tous ceux impliqués par la question des énergies renouvelables, et à ce titre, la création d'un ministère de la Transition énergétique et des énergies renouvelables ne peut que constituer une bonne nouvelle. «Il y a un certain nombre d'éléments positifs qui plaident pour une mise en ?uvre rapide d'une politique pour les énergies renouvelables», apprécie M. Yaïci, avant d'assurer que l'Algérie détient des capacités industrielles dans le secteur des énergies renouvelables, au niveau du panneau photovoltaïque et des structures de la câblerie et, «tout ce que les opérateurs demandent, c'est que l'Etat mette en ?uvre des programmes ambitieux qui permettront à ces entreprises de créer de la valeur ajoutée, d'augmenter l'employabilité des gens, et d'atteindre ainsi les objectifs assignés à ce gouvernement : aller vers la transition énergétique et réduire le recours aux énergies fossiles, puis de se projeter à travers l'utilisation des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique à l'horizon 2030».
Une nouvelle vision est en train de s'imposer sur la question de la transition énergétique, mais il y a encore des réticences et des blocages en raison des «mentalités» qu'on ne peut changer du jour au lendemain, mais aussi «il est temps d'injecter des compétences au niveau de ces institutions, des compétences qui viendront d'un monde différent de celui du fossile, des détenteurs de masters, de PhD en énergies renouvelables. Là, la transition s'opérera, uniquement sur le plan énergétique mais aussi des mentalités». Un travail de longue haleine, à accomplir chaque jour, reconnaît l'invité de la Chaîne 3. Une ?uvre qui, normalement, devrait nous permettre d'être en 2030 à une phase très avancée dans l'application de la transition énergétique, mais il faut y aller aujourd'hui, a plaidé M. Yaïci, et en finir avec les annonces faites depuis des années mais qui n'ont abouti à offrir à l'Algérie que des «installations dérisoires en termes de capacités pour l'énergie solaire». Globalement, les acteurs intervenant dans le large domaine de l'énergie doivent «faire leur mue et aller vers plus d'implication dans le domaine des énergies renouvelables», préconise Boukhalfa Yaïci. Une autre voix, même si elle ne s'est pas fait entendre qu'aujourd'hui, vient ainsi grossir les rangs de ceux qui n'ont pas fini de plaider pour que l'on passe aux actes concrets, pour qu'enfin, on puisse parler de transition énergétique en Algérie, pour de vrai.
Azedine Maktour


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)