Algérie

"La transformation de l'économie ne se fera pas dans les bureaux"



L'Algérie doit engager une transformation de son économie, avec la mise en ?uvre de réformes structurelles de grande ampleur. Mais cette transformation ne se fera pas dans les bureaux.Les entreprises ont un rôle à jouer dans ce processus. C'est ce qu'a souligné Mohamed Cherif Belmihoub, professeur et analyste en économie, à l'occasion de la 1re édition du "Forum économique sur l'investissement et le climat des affaires", organisée hier au Centre international des conférences (CIC), Alger.
Pour l'expert, le pays n'arrive pas à s'affranchir des hydrocarbures, parce qu'il a souffert et souffre encore du phénomène connu sous le nom de "Syndrome hollandais".
Le Syndrome hollandais lie le déclin des industries manufacturières au développement des exportations de ressources naturelles. Mohamed Cherif Belmihoub a expliqué que le pays s'est appuyé sur le secteur public pour transformer son économie.
Quant au secteur privé, il n'y a contribué que de manière marginale. Le secteur privé, avec des entreprises de taille moyenne, a commencé à émerger, dans certaines industries, au début des années 1990. Il ne s'est pas suffisamment développé. L'intervenant a également souligné que les rigidités institutionnelles font obstacle à cette transformation.
Mohamed Cherif Belmihoub a formulé quelques recommandations susceptibles de mener à une transformation de l'économie, estimant ainsi qu'il y a nécessité de débureaucratiser le processus de transformation et d'investissement, de restructurer le secteur public, et de favoriser la mobilité des capitaux, car le capital va là où il y a des opportunités.
Akli Brihi, ancien P-DG de Schneider Electric Algérie, présent à ce forum, a relevé, lui, que l'Algérie est face à quatre grandes problématiques incontournables : la sécurité énergétique, alimentaire, hydrique et numérique.
Il a, par ailleurs, estimé que le pays doit prendre des mesures pour attirer les IDE et conclure des partenariats stratégiques. Dans un discours prononcé à l'occasion de cette rencontre, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a indiqué que le pays pourrait boucler l'année 2021 avec 4 milliards de dollars d'exportation hors hydrocarbures et que la valeur des exportations a atteint 3,4 milliards de dollars à fin octobre dernier.

Youcef SALAMI


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)