Algérie

«La traduction poétique déforme la pensée du poète»



«La traduction poétique déforme la pensée du poète»
Lors de la rencontre mardi après-midi, le poète tunisien, Djamel Slei a précisé que la poésie est un moyen d'expressions priviligié pour les sentiments puisqu'il est un moyen de faire passer les messages que le poète a envie de faire passer.«Seulement, le poète doit être proche des pensée de son peuple, et ne doit pas être enfermé dans ses désirs personnels ou dans la politique au moins dans ses décisions», a-t-il estimé, durant les débats ayant suivi son intervention lors de la rencontre «Maw'id Maa El-Kalima» abritée à la salle Atlas de Bab el-Oued et organisée par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI). Lors de cette rencontre, l'intervenant a indiqué que la poésie est un moyen pour le poète d'extérioriser ses sentiments, notamment ses haines et celles de son peuple. «Le poète doit être loin de son époque et ses désirs restreints», a-t-il ajouté dans ce sens, précisant ainsi, qu'avec la poésie, on peut exprimer la réalité du monde et le mal des choses, en se référant au rôle du poète pour exprimer les douleurs occasionnées par les perturbations géopolitique que subit actuellement le monde arabe. M. Slei a, aussi estimé que la traduction poétique ne véhicule pas le sens réel du texte poétique, ni la parole poétique. «Je ne suis pas confiant dans la traduction poétique. «la traduction peut être réussie si on traduit une idée mais pas un sentiment», a-t-il expliqué. Et, il n'a pas manqué d'indiquer que la traduction poétique convient à un texte scientifique, par exemple, mais pas un texte poétique. Et d'ajouter : «Si on traduit une qasida, par exemple, on peut déformer son texte original et ça sort de l'objectif du poète.» Concernant son style et son parcours créatif, le poète tunisien, Djamel Slei a affirmé qu'il s'inspire des paroles de son environnement et que le Sahara tunisien l'a rendu poète. «Je suis un poète et je vis dans mon environnement», a-t-il dit, précisant que parmi ses recueils poétiques figurent «Wadi El Naml» et «Ha Ana Wahdi». Il a, tout de même révélé qu'il a fait pas mal de pays arabes. « J'ai fait pas mal de pays arabes, à l'époque je n'avais aucun recueil poétique. Il me reste à voir le Soudan et la Palestine», confiera M. Slei. Et d'enchaîner encore : «Ce n'est pas la première fois que je viens en Algérie, et j'ai de bons contacts avec des poètes algériens comme Bouzid Harz-Ellah et Rabah Drif.» Pour ce qui est de sa production poétique, le poète a fait savoir qu'il n'a pas édité beaucoup de recueils durant sa carrière. «Je ne suis pas avare d'écriture, mais je n'ai pas écrit qu'un recueil ces trois dernières années», a tenu à préciser l'orateur, affirmant ainsi qu'il a écrit quelques textes poétiques ou Qasidat comme «Ha Ana Wahdi». «Je décris dans ce texte les violentes émeutes qui ont frappé Tunis.», a-t-il fait observer. Le poète tunisien a déclamé, à la fin de cette rencontre, devant une assistance composée d'intellectuels et étudiants quelques poèmes de sa qasida «Ha na Wahdi» en décrivant des situations humaines complexes, en déclamant la trahison et la violence chez l'être humain, la patience, avec ses paroles «Nahtadj Houban wa Sidkan, Wa nahtadj Hakan wa aâdlan, Nahtadj aâlman wa aâmalan Li Hadi Sadad, Wa Ha Ana Wahdi El Chaâbou, Antasibou koula hada El-Kharab», comme il a déclamé, en outre quelques morçeau de sa qasidat «Wadi El-Naml» en décrivant le bonheur et la peur, la beauté des étoiles, la fraîcheur de la rivière, le chant du rossignol et le silence.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)