La toxicomanie infeste les milieux juvéniles

15% des jeunes s'adonnent à la pratique d'une façon répétitiveParce que le phénomène prend des proportions alarmantes, le département de psychologie auprès de l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira a ouvert ses portes ce jeudi et a abrité une journée d'étude portant sur la toxicomanie en milieu jeune.La louable initiative à laquelle s'est associée la direction de l'action sociale se veut d'abord préventive et une action de sensibilisation envers cette catégorie, la plus importante de la population algérienne. Le fléau et selon les intervenants devient plus dramatique surtout qu'il tend à investir le milieu scolaire et des consommateurs de plus en plus jeunes.On avancera même le taux de 15% des jeunes qui s'adonnent à la pratique d'une façon répétitive avant même de quitter le palier moyen de l'Education nationale. La propagation est rendue facile par la disponibilité de la drogue qui passe par nos frontières Ouest. Même si l'Algérie reste un pays de transit pour les magnats des stupéfiants qui inondent le pays depuis le royaume voisin, une bonne quantité reste sur le territoire national. Dans son intervention, le professeur Ould Taleb Mahmoud, pédopsychiatre, chef de service à la clinique pédopsychiatrie de Garidi 2 à Alger, a souligné le fait que l'adolescent dans sa maturation et ses changements divers, physico- psychologiques, passe par une étape de maturité qui l'amène à tenter de découvrir et s'engager dans une initiation à la consommation de substances psycho-actives illicites que sont le tabac, l'alcool, la drogue...N'oublions pas qu'à cet âge-là le jeune se dresse contre toutes les interdictions. C'est aussi à cet âge que les attentes et les motivations sont les priorités pour la personne. L'influence de l'entourage, la situation sociale et l'appartenance à une souche de tout un chacun accentuent les aspirations de l'adolescent. Le sujet qui part du principe que toutes les mesures préventives ne le concernent pas, se «jette» la première fois dans ce cercle infernal; l'habitude prend la relève pour aboutir à la dépendance et ses conséquences. Selon toujours le conférencier, la descente aux enfers est favorisée par la vulnérabilité du cerveau de l'adolescent comparativement à celui de l'adulte qui est plus mûr surtout que le jeune vit une période de transition vers l'âge adulte. Qui dit transition dit incertitude, recherche, instabilité, la recherche de l'égo, les complexes internes...la maturité n'arrive qu'à l'âge de 25 ans. Ce magma facilite la vulnérabilité du jeune et suscite en lui l'intérêt au kif, hachich, et quelquefois les drogues dures qui deviennent un refuge et un moment d'affirmation de soi sur le reste de la société. Pour se prémunir et concernant la prévention, le docteur Adouane Mohamed de l'EHS de Sétif, emboîtera le pas à son homologue d'Alger pour dire que la lutte centre le fléau est l'affaire de tous. «Le combat est multidisciplinaire. L'éducation, l'information, le dialogue, le contrôle, la répression, le traitement, la réinsertion sont les paramètres à mettre en valeur dans cette lutte. La famille et l'école, la mosquée et le quartier sont les principales cellules de transmission à la jeunesse. L'activité doit se faire en direction des jeunes à travers la famille, les enseignants, les imams et les éducateurs.» Les intervenants s'accorderont unanimement à dire que les campagnes de sensibilisation doivent se multiplier et doivent mette l'accent sur les dangers en aval et en amont de la drogue.256 infractions au Code de la routeLes services de la sûreté de wilaya de Bouira ont rendu public le bilan des activités de leur section chargée de la sécurité routière, les policiers ont enregistré entre janvier et le mois d'octobre 2015, 12.772 infractions sanctionnées par des procès-verbaux dont 10.836 avaient été payés. Pour l'année 2014, les mêmes services ont sévi 13.943 fois. Pour la même période de l'année en cours, 366 véhicules ont été mis en fourrière. Concernant les accidents, l'année 2015 aura été caractérisée par 193 accidents ayant abouti à 243 blessés et sept décès.Le même communiqué précise que les services de la police judiciaire ont eu à traiter pour le mois d'octobre 256 affaires qui ont conduit à l'arrestation de 149 prévenus. 135 cas concernent les personnes, où cinq accusés ont été emprisonnés et 121 sont poursuivis pour atteintes aux biens dont 78 vols. 14 individus ont été mis sous mandat de dépôt. Les agents de la police judiciaire ont aussi dénoué neuf affaires de trafic de stupéfiants; huit prévenus sont en détention et trois ont bénéficié d'une mise sous contrôle judiciaire. La sûreté de daïra de Ain Bessem a de son coté arrêté au courant de la semaine dernière le nommé D.A., 27 ans, résidant dans la même localité pour vol dans un magasin de bijoux traditionnels. Le malfaiteur aurait profité d'un moment d'inattention du propriétaire de ce magasin, le nommé A.A. pour lui subtiliser 47 bagues en argent avant de prendre la fuite. Des policiers en civil ont été dépêchés et ont multiplié les rondes jusqu'à l'arrestation de l'auteur qui sera formellement identifié par sa victime. Le malfrat a été présenté devant le magistrat instructeur qui a décidé de sa mise en détention.