La toxicomanie au c?ur du débat
A l?initiative de l?association « Avenir-Tiaret », beaucoup de personnes concernées par le problème de la toxicomanie en milieu juvénile, dont des médecins, des psychologues, des officiers de police, des membres du mouvement associatif local et de simples citoyens de la ville de Tiaret, se sont rencontrées, avant-hier, à l?ITE Ibn Rochd, pour débattre d?une question lancinante qui commence à prendre des proportions démesurées. Tour à tour, les orateurs ont tenté de cerner les causes d?un phénomène qu?ils côtoient pour s?en prendre à la pauvreté, aux chaînes câblées, à l?analphabétisme, voire au manque de foi. Certains intervenants, empreints d?impulsivité, mais mus par un désir ardent d?infléchir le cours du fléau, s?en prendront carrément à « l?Etat qui encourage par son laxisme certains dépassements », comme cette situation endurée au technicum Ahmed Medeghri où les élèves demeurent des otages d?un conflit qui ne les regarde pas et les laisse facilement aller vers un grave déviationnisme. Il n?est un secret, aujourd?hui, pour personne que la drogue a franchi le seuil des enceintes éducatives. Les trafiquants de drogue ont excellé jusqu?à rabattre son prix pour qu?elle soit à la portée de tous. Chacun peut prendre sa dose à 20 ou 30 dinars. Il y a, selon un officier de police, « complicités à certains niveaux. » D?autres, plus imprégnés des réalités du phénomène, ont tenté avec succès de recentrer le débat dans son contexte à travers des analyses pointues. Le phénomène, dira un membre actif de la société civile tiarétie, s?est considérablement développé. Les barons de la drogue ne s?embarrassent pas de frontières pour faire transiter, notamment vers l?Ouest, 70% des quantités, par voie aérienne ou même postale.
Posté Le : 14/10/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Khalid A.
Source : www.elwatan.com