Algérie

La touche qui touche


La touche qui touche
Auteur d'une touche magique du banjo, Merouane Melaïkia est, aujourd'hui, considéré comme le musicien le plus en vue de la nouvelle génération qui a pris en charge l'orchestration chaâbi. A l'image de nombreux musiciens, il se lie à la chanson chaâbi depuis sa tendre enfance, au sein d'une famille de mélomanes qui compte une pléiade d'artistes. Grâce à ses oncles notamment, il a pu s'initier aux préceptes de ce précieux patrimoine poétique et musical. Et de là à se mettre sur une vertigineuse orbite qui allait le pousser, des années plus tard, sur les devants de la scène artistique du pays. Merouane se met très tôt au Banjo, son instrument de prédilection, offert par son oncle lointain Mouloud, en 1987. Précocement, il manifeste des dispositions intéressantes qui n'ont pas laissé insensibles ses proches, lesquels avaient décidé de l'impliquer dans les séances de répétition qu'ils animaient dans le quartier Frais Vallon, près de Bouzaréah. C'était l'époque où le monumental cheikh Amar Ezzahi était au fait de sa renommée. Il gravit pour la première fois la scène, au cours d'une soirée familiale et ne se fait pas prier pour dévoiler son talent devant une assistance qui n'en demandait pas plus. Le succès n'allait pas tarder. Mouloud Laïb et Abdelkader Hammouche, des artistes connus, le proposèrent à Abdesselam Derouache, vieux routier du Chaâbi et de surcroit, brillant élève du grand maître El Hadj M'hamed El Anka, qui tenait les classes chaâbi de l'annexe du Conservatoire d'Alger, à Kouba, et sous l'aile de qui ont émergé de grands cheikhs. Après avoir hésité, ce dernier prend le jeune virtuose, convaincu en l'écoutant, de sa touche magistrale. « Après avoir été admis dans la classe supérieure, je m'étais initié aux bases de la chanson chaâbi, tels les Istikhbars, les Touchias, Laâroubiates... » rappelle-t-il. Le talent aidant et la passion rongeant, Merouane parvient à glaner une précieuse place dans l'orchestre de Derouache en animant des fêtes familiales. Après cinq ans d'école, le brillant banjoïste qu'il était devenu, décide de voler de ses propres ailes. Son nom circule dans les milieux de la musique. Il se lie d'amitié avec des musiciens de talent et de renom, tel Mohamed Abdennour, dit Petit Moh qui réussit, en 1997, à l'introduire, le temps d'une soirée, dans l'orchestre de... Amar Ezzahi. Quel couronnement !


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