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La touche maghrébine du jeune cheïkh



La touche maghrébine du jeune cheïkh
Il est - et d'aucuns le soutiennent tout à trac - l'un des jeunes interprètes de la musique andalouse et de la chanson chaâbie en mesure de prendre, au pied levé, dans un avenir pas très lointain, la place des grands chouyoukh du genre. Si la sentence paraît poussée pour les gardiens du temple, rétifs à toute nouvelle expression, le talent, connu et reconnu de Mohamed Rebbah, plaide totalement le contraire. Un talent dont il tire également profit en poussant son intrépidité artistique jusque dans la chanson de variétés où il se pose également comme l'un des porte-voix actuels avec... treize albums à son actif ! Une discographie qu'il vient d'enrichir avec la sortie, la semaine passée, d'un nouvel opus spécial fêtes (Harmonie Edition) dans lequel il déroule savamment son savoir-faire à manier entre plusieurs répertoires, notamment le mode moghrabi (marocain) pour qui il voue une admiration sans bornes, après l'algérois, tient-il toujours à rappeler. Nouveauté oblige, l'ancien sociétaire d'Essendoussia (célèbre association de la musique andalouse) s'inspirant des vieux tubes du music-hall des années 50, fait appel à sa ville natale, Alger, en lui réservant une chanson taillée, à la mesure près, du chef d'?uvre « Paris Paris » de Lili Abassi, jouée sur les airs romantiques du sihli. Pari réussi qui témoigne de la témérité de cet artiste complet qui signe, également, de belles compositions à la touche typiquement maghrébine, que ce soit dans le genre constantinois (Nta hbib lawal, Nari ala zine yama, Wine nbatou, Mawfachi waadi) dans le marocain (Ana mani fiache, lahbal hbali, Ntiya lekbida...) ou encore dans le mode tunisien à travers une succulente composition Fetouma et Hlima qu'il exécute, bien évidemment, avec maestria. Loin des studios, l'inamovible Rebbah s'est illustré, dimanche dernier, en prenant part au festival de la musique andalouse qu'abrite, chaque année, la ville de Koléa. L'occasion a été pour le public de découvrir ce petit bijou, fierté de l'école andalouse qui a signé, dans l'art et la manière, une nouba mezmoum pas du tout facile à négocier et que les mélomanes ont acclamé en masse. Une énième démonstration qu'il entend renouveler lors de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015. »




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