Algérie

La tomate industrielle crée l?événement



Il y avait beaucoup de monde ce mercredi au siège de la Direction des services agricoles (DSA). Il était composé de cadres de cette institution, de membres de la Chambre d?agriculture, d?agriculteurs et de transformateurs.

Ils avaient été réunis pour débattre des nouvelles dispositions du FNDIA et du FNRPA relatives au soutien à la tomate industrielle. L?événement était de taille. Il s?agissait de traiter de l?avenir d?une spéculation agricole en perte de vitesse. Les dispositions en question prévoient des aides durant l?itinéraire technique. Elles sont conséquentes et pourraient stimuler les énergies des producteurs. Un cahier des charges à respecter scrupuleusement permettrait à l?agriculteur d?éviter certains aléas et de bénéficier à l?hectare de 2000 DA dès le labour, 6000 DA pour la tomate hybride et 1000 DA/ha pour la tomate fixe. S?y ajoutent d?autres aides comme celles sur les pesticides (4000 DA) et pour les engrais (4000 DA) avec un plus de 1,50 DA au kilogramme. Pour y prétendre, l?agriculteur doit respecter les techniques de production définies, l?irrigation au goutte-à-goutte et la signature avec une unité de transformation d?un contrat de production et de livraison. Evénement également, car pour la première fois depuis des années, des agriculteurs étaient rassurés, notamment 70 d?entre eux qui se sont inscrits dans le cadre de ces dispositions. Mercredi, parfois calmement et parfois avec passion, l?on a abordé aussi des sujets qui fâchent. Qui garantira l?écoulement de la production de la tomate industrielle au regard de la fermeture de la majorité des unités et des capacités limitées de celles en activité ? Qui remboursera l?agriculteur en cas de mévente de son produit ? Quel est le sort des 80% des producteurs de tomate industrielle qui avaient acquis la semence sans le certificat phytosanitaire prévu par les nouvelles dispositions ? Le contrat, préalablement établi et signé par l?agriculteur et le transformateur, répondrait à ces préoccupations, selon le DSA. Echaudés par les engagements pris par les uns et les autres les précédentes années, les agriculteurs ont posé le problème des 102 demandes d?aide déposées en 2006 et non satisfaites à ce jour. « Les bénéficiaires de ces demandes ont été payés par la CRMA », ont déclaré le même responsable et le président de la Chambre d?agriculture. Rappelons que la semaine dernière une rencontre similaire a été tenue au siège de la DSA, à laquelle ont pris part 4 conserveurs sur les 13 existant dans la wilaya de Annaba.




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