Algérie

La tolérance religieuse



La tolérance religieuse Les successeurs du Prophète ont poursuivi sa politique coranique de tolérance religieuse. Quand Omar Ibn Al-Khattab, le deuxième Calife, libéra Jérusalem de l’occupation de la Rome Byzantine, il donna son accord aux conditions demandées par ses habitants chrétiens. Il arriva qu’Omar fût à l’intérieur de la principale église chrétienne de Jérusalem au moment de la prière musulmane de l’après-midi. Omar refusa de faire ses prières dans l’église, de crainte que ce fait donne aux futures générations musulmanes le prétexte de confisquer l’église et de la transformer en mosquée islamique.Une femme copte, d’une secte religieuse en Egypte, vint chez Omar pour se plaindre que le gouverneur Amr Ibn Al-As avait pris sa maison pour en ajouter le terrain à un lieu voisin qui devait être utilisé pour la construction d’une mosquée. Omar fit une enquête sur la matière et apprit d’Amr que les Musulmans avaient augmenté en nombre et avaient besoin d’étendre la mosquée. Omar déposa de l’argent dans un fond où la femme pouvait puiser chaque fois qu’elle en avait besoin. Bien que beaucoup de lois modernes admettent une procédure d’expropriation de ce type, Omar ne l’accepta pas en vertu des principes islamiques. Il ordonna aux Musulmans d’arrêter les travaux d’extension de la mosquée et de reconstruire la maison de la femme chrétienne telle qu’elle était avant. La « Jizya », une taxe perçue auprès des non-Musulmans en échange de la protection militaire et autres services fournis par l’état, constitue également un sujet d’incompréhension. Quand les Musulmans constatèrent qu’en se retirant de la cité d’Homs ils n’étaient plus en mesure de protéger la population comme ils l’avaient promis, ils payèrent une taxe, dite « Zakat », qui était plusieurs fois plus élevée que la Jizya. Un jour Omar Ibnul-Khatab vit un vieillard mendier une aumône dans la rue. Omar lui demanda qui il était et apprit qu’il était juif. Omar le prit par la main jusque chez lui, lui donna à manger et de l’argent et l’envoya à la Trésorerie Musulmane, en disant : « Donnez de l’argent islamique à cet homme. Est-il juste de lui exiger de l’argent (la Jizya) quand il est jeune et de l’abandonner quand il est âgé ? Ceci n’est pas possible en Islam. » Le fils du gouverneur musulman d’Egypte avait pris une fois d’un Copte le cheval de course que celui-ci avait gagné. En colère, le fils du gouverneur musulman avait battu le Copte de son fouet. Le Copte porta son cas devant Omar Ibnul-Khatab au temps du Hajj, le pèlerinage annuel des Musulmans. Devant l’assemblée générale des Musulmans, Omar donna son fouet à l’homme Copte et lui dit : « Battez celui qui vous a battu. » Puis Omar réprimanda le père du garçon et conquérant de l’Egypte et lui dit : « Pourquoi as-tu réduit à l’esclavage les hommes qui par naissance sont nés libres ? » Des charges furent confiées dans les états islamiques à ceux qui s’y montraient le mieux qualifiés, indépendamment de leurs croyances et de leurs antécédents. Par exemple, Ibn Athal, un médecin chrétien, fut le médecin personnel du calife Muawya, le fondateur de l’Etat Omayyade. Un autre calife Omayyade, Abdul-Malik Ibn Marwan, nomma deux Chrétiens, Athnasius et Isaac, aux postes les plus élevés de l’état d’Egypte. Adud Al-Dawla, un calife abasside, fit d’un Chrétien, Nasr Ibn Haroun, son premier ministre et lui conféra le pouvoir de gouverner l’Iraq et le sud de la Perse. Ainsi, l’Islam a garanti aux non Musulmans les pleins droits au même titre qu’aux Musulmans pour leurs vies, leurs libertés et leurs possessions. Le Prophète Mouhamed (que la paix soit sur lui) a dit : « Celui qui maltraite un sujet non Musulman ou l’accable me trouvera sur son chemin ». L’Islam a permis à des non Musulmans de vivre sur des terres Islamiques dans le respect et l’honneur. Il n’a pas imposé la ségrégation, mais au contraire a donné le droit aux non Musulmans de participer pleinement à la société et aux activités des Musulmans, en accord avec l’instruction de Dieu dans le Coran : «Aujourd’hui La jouissance de tout ce qui est bon et pur vous est permise. La nourriture des Peuples du Livre vous est permise et la vôtre l’est pour eux. (Il vous est permis d’épouser des femmes chastes qui sont croyantes et aussi des femmes chastes des Peuples du Livre qui leur a été révélé avant vous. » T.C., Sourate 5, (La Table), Verset 5. Cheikh Ahmed Kuftaro


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