La tolérance, principe immuable de la politique algérienne

Tolérance et diversité culturelle, telles ont été les deux principes mis en avant par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, jeudi à Washington, lors de la tenue d'un sommet inédit sur la liberté religieuse organisé par le département d'Etat.Lors de son intervention en session plénière de ce grand rassemblement qui a regroupé 80 délégations en présence du vice-président américain, Mike Pence, et du secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, le ministre a également rappelé l'histoire de l'Algérie «trois fois millénaire marquée par une diversité culturelle». Aussi, l'occasion a-t-elle été propice pour Messahel de mettre en exergue le modèle algérien de tolérance et de vivre ensemble, précisant que l'Algérie terre d'Islam a donné à la chrétienté l'illustre théologien, Saint Augustin, et à l'humanité l'Emir Abdelkader qui a sauvé des milliers de chrétiens lors de son exil à Damas. Selon le chef de la diplomatie algérienne, la religion ne doit en aucun cas «devenir un espace de confrontation», de même que «la pratique de la foi est une forme importante d'expression de la liberté individuelle qui doit être protégée contre les attitudes d'intolérance et d'exclusion». Dans ce registre, le ministre a également estimé que «la liberté de culte ne doit en aucun cas servir de prétexte pour porter atteinte à l'ordre, la sécurité ou à la morale et les droits fondamentaux d'autrui». Rappelons les initiatives algériennes, le ministre a rappelé que l'Algérie a honoré la mémoire de Saint Augustin, en organisant en 2001 à l'initiative du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, un imposant symposium international sur son œuvre et sa contribution à l'enrichissement de la pensée et la foi chrétiennes.