La TNT impose l'ouverture de l'audiovisuel

Depuis plusieurs années, les responsables n'ont cessé de formuler le v'u et de réitérer leur volonté quant au lancement, dans les plus brefs délais, d'une Télévision numérique terrestre (TNT) et de discourir sur la politique menée dans ce sens. L'organisation de séminaires, qui réunissaient des experts algériens et internationaux, se multipliait et ce, en vue de préparer le terrain et d'assurer, selon les responsables, un meilleur accompagnement par un effort dans la production et la formation qui, lui, devrait se faire avec un programme adéquat et qui devrait répondre aux défis de la mondialisation.
Mais depuis, l'Algérie continue d'accuser un énorme retard, un retard qu'elle peine à rattraper dans le domaine comparativement à nos voisins marocains et tunisiens qui, eux, ont dépassé l'aspect théorique de la télévision numérique terrestre, puisqu'ils accordent une importance particulière à l'audiovisuel.
A une époque dominée par le développement des technologies de l'information et de la communication, l'Algérie reste à la traîne, en marge de cet essor, omettant les enjeux économiques, culturels et politiques que peut revêtir cette nouvelle technologie de communication. Parler de télévision numérique terrestre, c'est évoquer d'emblée la question de l'ouverture ou bien de la démocratisation de l'audiovisuel. La télévision numérique terrestre ne peut fonctionner pleinement et dans tous les sens qui lui sont conférés que s'il y a renouveau de l'audiovisuel, c'est-à-dire encourager la planification et la création de nouvelles chaînes et les doter justement de programmes consistants et de qualité.
L'Algérie n'a d'autre choix que de relever le défi. Autrement dit, réussir dans ce nouveau secteur de la communication, qu'est le numérique. Et même si elle semble en marche, elle reste encore en retard devant les révolutions dans le multimédia, donc les nouvelles technologies, que connaissent chaque jour les pays dits développés.