Algérie

La théorie et la réalité



Il est de plus en plus question de privatiser les banques algériennes publiques. Sujet important suffisamment délicat pour donner libre cours à certaines voies réduites à crier au scandale. Les contradicteurs ont le tort de s'arrêter seulement sur l'intitulé d'une future décision dont l'exécution n'est pas simple et, comme de coutume, ils se limitent à manipuler une idéologie virtuelle qui s'est malheureusement avérée catastrophique pour le pays. Le monde économique ne s'est jamais voué à la culture des sentiments et sa rigidité a rarement fait bon ménage avec les philanthropies sociales. La réalité du pays est loin de la noblesse des mots confondue dans un trompeur populisme.La privatisation des banques est voulue mesure de rationalité et de rigueur par le gouvernement bien qu'il donne l'impression de marcher sur des ?ufs alors qu'il y a une urgence absolue à mettre bon ordre dans un secteur bancaire névralgique sur lequel doit reposer toute une articulation saine de l'économie nationale. S'il venait à perdurer, l'état des lieux actuel augure des perspectives sombres pour un proche avenir. Celui des banques est à la limite d'un essoufflement dangereux. Le rôle régulateur de l'Etat a été atrophié par un manque de confiance généralisé de la population envers ses institutions au point où un autre marché monétaire avec différentes facettes s'est érigé dans l'ombre. Pour preuve, les détenteurs de soldes ont peu à peu retiré de leurs banques leurs petites ou grandes cagnottes pour que les guichets et les comptoirs soient des outils financiers sans sève.
Nul ne sait encore quelle stratégie le gouvernement a planifiée pour donner un nouveau souffle salvateur pour les banques publiques ni qui allait s'engouffrer avec aisance dans la nouvelle voie annoncée dans la conjoncture actuelle de grande disette.
Pour être bien avisé, l'ensemble des contestataires devrait se départir des théories toutes faites pour placer le problème dans son vrai cadre. La gouvernance est d'évidence la première assise pour une telle réforme mais la meilleure et la plus productive a besoin de propositions intelligentes et désintéressées pour que l'Etat soit mis au pied du mur. Ces propositions ne pourraient se suffire de l'étalage de l'énoncé de théories creuses.


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