La théorie et la pratique

Les acteurs du football ont-ils les capacités de proposer des solutions à la violence qui sévit dans nos stades ' Sur le papier peut-être mais pas sur le terrain ou quand les choses tournent au vinaigre, ils se volatilisent.
Conviés à donner leurs avis sur la question dans une rencontre organisée par la DGSN à Constantine, ces acteurs ont, comme d'habitude, étalé leur savoir-faire dans des discours aussi farfelus et saugrenus les uns que les autres. Dans la théorie, les solutions abondent, pullulent et foisonnent abondamment mais dans la pratique, c'est un tout autre monde car quand les supporters se mettent en rogne, ils prennent la poudre d'escampette même si les stades sont à feu et à sang. N'allez surtout pas croire que les solutions passent inexorablement par ces acteurs, «parachutés» d'où on ne sait et par on ne sait qui dans cette discipline. Les interventions de ces acteurs laissent parfois pantois tellement ils ont proféré des inepties dignes des cancres du football. C'est du moins prévisible puisqu'ils sont étrangers à cette discipline et ne s'y sont retrouvés que grâce à un concours de circonstances, pour ne pas dire autre chose. Car si le football est aujourd'hui entre les mains des footballeurs, peut-être que cette rencontre n'aurait même eu lieu. Comble de l'ironie, les premiers concernés par cette violence, les supporters ont été tenus à l'écart de cette rencontre. Comment voulez-vous donc venir à bout de la violence si les supporters ne sont pas associés à ce genre de rendez-vous ' En un mot, les solutions à la violence ne se trouvent certainement pas chez ces acteurs de circonstance. Elles sont ailleurs, là où justement se trouve cette violence. Les expériences passées ont toutes montré que ces rencontres n'apportent aucun remède à ce phénomène. Il faut trouver autre chose qui puisse vraiment donner au moins de l'espoir. De ces acteurs, il ne faut vraiment rien espérer. L'avenir le confirmera.