La tête dans le sac

Si la secte officielle française s'est réjouie du grand «succès» de Sarkozy en Libye - bouftance de toute sorte oblige -, beaucoup de Français se sont réveillés, et ce, en dépit du léchage et du lynchage des médias lourds français.
Ces derniers, vassaux émérites de la politique officielle, n'ont pas tari d'éloges à l'égard du petit Sarko qui, en quelques mois, a fait grandir la France, pour reprendre les propos de Jack Lang. Nonobstant les âneries de cette presse qui n'a cessé de bassiner l'opinion à tout bout de champ, la pagaille semée dans la baraque par Sarkozy fait craindre le pire aux Français en ce 10e anniversaire des attentats du 11 septembre. Si, selon un premier sondage de l'association ReOpen 11/9, 58% d'entre eux doutent de la version officielle de ces attentats, un second sondage, réalisé par l'Ifop pour Dimanche Ouest-France, avance que 60% d'entre eux sont plutôt inquiets à propos d'une éventuelle menace «terroriste» en France. Et pourtant, tout le monde sait très bien de quel côté les tartines sont beurrées. D'ailleurs, il suffit de consulter les médias alternatifs pour constater le discrédit de la version officielle par la plupart des grands analystes. Apparemment, ce serait extrêmement rigolo si l'on arrive à lire jusqu'au bout le jargon qui bouillonne en ce drôle de cratère. Seuls les siphonnés continuent à croire à ce scénario hollywoodien. Dans cet embrouillamini, on oublie souvent ceux qui ont défrayé la chronique criminelle, tels que Bush et son équipe et, récemment, le «grand Sarko» qui vient de signer ses lettres de sang en Libye, et qui circulent et continuent de faire circuler leur jargon à faire dormir debout. Ce qu'il y a également de plus pénible dans la tempête affreuse qui secoue la civilisation jusque dans ses fondements les mieux assis, c'est l'aveuglement général. Plus triste que les pertes gigantesques de l'humanité et ses profondes blessures est cette cécité collective qui semble avoir frappé les victimes. Partout on ressasse les mêmes questions : «Mais qu'est-ce qui se passe ' Où va-t-on ' Qu'est-ce qui s'en vient ' Qu'arrivera-t-il demain '» Pour la foule, cette pauvre foule exploitée, trimée, ignorante qui fait confiance à ses chefs, qui espère en la sagesse de ceux qui la dirigent, on comprend qu'elle ne voit rien, qu'elle n'apprécie pas le cours et la portée des événements. Mais pour les chefs en autorité qui s'entêtent à soutenir le mensonge, leur cécité est consentie. Beaucoup oublient le réveil des peuples en dépit de l'anesthésiant. Ainsi, prenant le relais de Bush, Obama, qui avait prétendu être le nouveau messie des Américains, s'est embourbé à son tour en persévérant dans la voix et la voie de son maître. Au lieu de sauver les meubles sur le plan économique, la seule chose qu'il a réussie était d'enfoncer davantage son peuple en versant dans la même rhétorique. Récemment, il a déclaré : «L'Amérique est plus forte.» Une seule chose est certaine : les Amerloques sont la tête dans le sac.