Algérie

La tête ailleurs



La tête ailleurs
La quatrième saison sous label professionnel vient d'achever sa phase aller. De l'avis des observateurs le niveau et la qualité ont baissé d'un cran en rapport avec la saison précédente. Surréaliste effet sur l'exercice d'un sport de performance populaire qui détient pourtant intrinsèquement les attributs de la réussite. Le professionnalisme promulgué à la hâte sous pression de l'instance internationale est bien parti pour ne représenter qu'un vernis extérieur cachant une bien triste réalité. Il y a donc péril en la demeure si une halte n'est pas observée pour faire un bilan et corriger ce qui pourrait l'être, avant qu'il ne soit trop tard. Les responsables du football national semblent ne pas mesurer la grave réalité dans laquelle patauge le professionnalisme version dz. Il est vrai que l'année 2014 sera celle de la Coupe du Monde. Un événement grandiose auquel prendra part la sélection algérienne et dont la tension montera crescendo au fur et à mesure qu'approche le mois de juin. Les ?illères sont tellement bien fixées ne laissant voir que le sacro-saint mondial qu'on a pondu une décision aberrante, celle de déconsidérer les participations des clubs algériens dans les compétitions africaines. Les clubs engagés sont indirectement sommés de se saborder au risque de perdre tout en cours de route. Et pour des clubs à la structuration juste minimale c'est quasiment mission impossible. Récemment, probablement dans un accès de lucidité, la fédération décide de plafonner les salaires des joueurs, devenus un véritable sujet d'inquiétude tant la bulle spéculative menaçait le football national. La question fait débat dans les milieux sportifs et ailleurs avant son application. Le thème de l'argent, véritable nerf de la guerre, est probablement le seul à avoir ce pouvoir de ne laisser personne indifférent. Les joueurs, puisque c'est d'eux qu'il s'agit au premier chef, n'ont pas été associés à la décision. Voir leurs salaires limités dans l'évolution est une perspective qui n'a pas l'air de les enchanter. Certains s'organisent déjà en syndicat pour défendre les intérêts de footballeurs millionnaires. Un combat de nantis qui pourrait difficilement avoir le soutien populaire. Ainsi le football national barbote dans la gadoue de l'inconséquence. En attendant le Mondial brésilien et son enivrement. Après la grande fête brésilienne le football algérien pourra-t-il, enfin, se regarder dans la glace 'M. B.




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