Lorsque celui-ci apprit par Abdesselam le passage des «Portes de Fer» par les troupes françaises, contrairement aux engagements pris par la France lors de la signature du Traité de la Tafna il lui écrivit : "La rupture vient des chrétiens. Votre ennemi est devant vous, retroussez comme il faut vos vêtements et préparez-vous au combat. De toutes parts le signal de la guerre sainte est donné. Vous êtes l'homme de ces contrées, je vous ai placé là pour en fermer les issues. La victoire s'il plaît à Dieu couronnera notre persévérance". L'Emir Abdelkader, habituellement réservé, prononça une terrible malédiction contre les AI-Mokrani : "Que leurs vœux ne soient jamais exaucés. Que leur prière ne soit Jamais accueillie. Qu'ils vivent dans l'opprobre et la misère. Qu'ils tombent assez bas pour qu'un misérable juif puisse les soumettre à son pouvoir". L'Emir Abdelkader fut ébranlé par la nouvelle du ralliement des Al-Mokrani aux troupes du corps expéditionnaire français, commandés par le duc d'Orléans.
Un peu plus de trois siècles auparavant, en 1518, Abou Al-Abbas Ahmed Belkadi (qui deviendra en 1520 roi d’Alger, après avoir chassé Khaïr-Eddine de la ville) et Aroudj maudirent les Al-Mokrani pour leurs accointances avec les Espagnols qui occupaient Bougie. Les Al-Mokrani s’étaient alliés aux Espagnols, en gratitude, ceux-ci les équipèrent de mousquets et leur construisirent le fort de Bordj Kala’a. Ceci est dans le Ghazawât ‘Arûj wa Khayr al-Dîn de Jean-Michel de Venture de Paradis [1729-1799]), J. Angé, 1837, 2 vol., 374 et 426 p. réédit. Bouslama, Tunis, 1984.
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Posté Le : 21/12/2018
Posté par : soufisafi
Source : http://ethnopolis-net.over-blog.com