La Terre et le Sang , une pièce théâtrale, adaptée du roman de Mouloud Feraoun, a été interprétée, en langue arabe, avant-hier lundi en soirée, sur les planches du théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, devant une assistance nombreuse, composée essentiellement de familles.Cette pièce théâtrale, une adaptation dramatique du roman La terre et le sang de Mouloud Feraoun, par Mohamed Zamèiche, raconte l'histoire d'Amar (Fellag Malek), un jeune d'un village de Kabylie, Ighil N Zmane, qui s'est exilé, après la Première Guerre mondiale, dans l'Hexagone en quête d'un travail pour subvenir aux besoins de sa famille, les siens. Une fois en France, Amar est embauché dans une mine où il retrouve son cousin et beau-père, Rabah, qui, peu de temps après cette rencontre, rendra l'âme au fond de cette mine. Slimane, le frère de la victime (Rabah), pointe un doigt accusateur contre Amar qui a, suite à ce drame, décidé de rentrer au village avec son épouse, Marie, la fille de Rabah. Slimane qui n'a pas d'enfants pour la succession, tout comme Amar d'ailleurs, ne jura alors, que par la vengeance pour «laver l'honneur de la famille». Da Ramdane (Arab Abdelkrim), le beau-père de Slimane, essaye d'empêcher cette vengeance parce qu'Amar et Slimane n'ont pas d'héritier et puis la terre familiale risque d'aller à d'autres personnes d'Ighil-N'Zmane. A Ighil N'Zmane, Amar qui venait de racheter les terres familiales cédées par son père bien qu'il n'a toujours pas d'enfant pour assurer l'héritage des biens familiaux, vit mal son sort, partagé qu'il est, à «assumer» un acte (mort de Rabah, ndlr) et à éviter le sacrilège de voir la terre sacrée des aïeux revenir aux autres que les siens. Si bien qu'en ces temps-là, il était d'usage que les femmes stériles, acceptent de partager le foyer avec une autre femme comme seconde épouse en vue de donner naissance à cet enfant tant attendu synonyme de succession. Avec le temps, Amar a fini, avec la complicité de sa mère, Kemmouma (Bedrici Nora) et la belle-mère de Slimane, Smina (Hakima Oukidja), par commettre l'irréparable en consommant un adultère avec Chabha (Ounnar kahina), la femme de son cousin Slimane (stérile), afin de donner naissance à un héritier pour la famille. Ayant eu vent de cette liaison extraconjugale que sa femme a entretenu avec Amar, Slimane tua son cousin (Amar, ndlr) dans un duel pour laver l'affront. A la levée du corps du domicile mortuaire, Marie, la femme de Amar, mit sa ceinture sur le cercueil, pour prendre à témoin le village qu'elle est enceinte et, ainsi, couper court aux spéculations s'agissant de l'héritage des biens familiaux. Marie symbolise, ainsi, le sang de la tribu qui revient à la terre pour donner la vie, la féconder. C'est la terre et le sang.
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Posté Le : 17/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabah Mokhtari
Source : www.lnr-dz.com