La tension reste vive à Hassi R'mel

La protesta est alimentée principalement par la prime d'intéressement que les travailleurs jugent «minime». Celle-ci a été versée selon 4 paliers standards (exécution, maîtrise, cadres et cadres supérieurs) et varie ainsi entre 100 000 et 210 000 DA.
A la suite d'une assemblée générale tenue au tout début du mois d'août, la section syndicale de Hassi R'mel a décidé d'une nouvelle réunion prévue le 15 septembre pour décider des actions à  entreprendre si leurs réclamations ne sont pas rapidement prises en compte. D'ailleurs, la plateforme de revendications des travailleurs des sites du Sud intègre de nouvelles prétentions au fil des mouvements de protestation.   Au-delà de la réévaluation de la prime d'intéressement considérée «insuffisante» par les travailleurs du Sud, les différents intervenants, lors de la dernière assemblée générale, ont réclamé une augmentation conséquente du salaire de base de l'ensemble des travailleurs, l'institution d'une prime de risque, suite à  la classification de Hassi R'mel et Hassi Messaoud comme zones à  haut risque, l'instauration d'une IZCV (indemnité de zone et conditions de vie) évolutive, d'où son indexation sur le SNMG, l'indexation de l'ITP et nuisances sur le salaire de base, la régularisation de la date de recrutement des agents sanctionnés en 1991, le déblocage du système catégoriel, la régularisation des agents titulaires de DEUA, BTS et techniciens, la généralisation du système 4x4 aux agents travaillant en NSR, l'amélioration de la couverture et de la prise en charge sanitaire pour les travailleurs et leurs ayants droit, la révision du taux de l'IRG, l'exonération des charges fiscales et parafiscales de l'indemnité compensatoire et enfin l'ouverture d'enquêtes pour faire toute la lumière sur les causes des décès d'agents sur les sites.
Aussi, et même si des rumeurs font actuellement état d'une hypothétique nouvelle augmentation des salaires, rien d'officiel ne filtre pour l'heure.
D'ailleurs, les travailleurs du site de Hassi R'mel insistent particulièrement sur l'alignement au bénéfice des métiers de soutien et de support des mêmes bonifications attribuées aux corps de métiers.
C'est ainsi que les représentants des sections syndicales demandent dans une lettre adressée au syndicat national de Sonatrach «un alignement de tous les postes sur une bonification de 30%». Ce à  quoi le secrétaire général par intérim du syndicat national,
M. Kechchar, a répondu en mettant en avant les avancées réalisées et les acquis obtenus par les travailleurs depuis le mouvement de protestation du mois de mars dernier, demandant aux travailleurs de s'armer de patience vu «la complexité du traitement de certains points avec l'obligation de respecter les garde-fous de gestion en vigueur».
C'est ainsi que le syndicaliste a mis en avant, à  titre d'exemple, l'augmentation des salaires de 20%, la réévaluation de l'indemnité de travail posté et de l'indemnité de nuisance et IZCV à  80%, de même que le bénéfice de l'indemnité compensatoire zone et conditions de vie (IC/IZCV) a été élargi au personnel ayant décidé de faire valoir ses droits à  la retraite avant l'âge légal.
Il a également évoqué le déplafonnement de l'allocation de fin de carrière et la généralisation du système de relève 4x4.